samedi 28 décembre 2013

Top albums 2013

Il paraît que l’industrie du disque se porte bien, très bien même. Les signes de bonne santé sont tout simplement, la quantité et la qualité des disques crachés par les labels. C'est bien évidemment à l’aide de l’accessibilité aux outils de production, aux moyens de communication et toutes ces nouvelles plateformes direct-to-fan. 
Tout au long de cette année, j’ai essayé de lister les (nombreuses) nouveautés Hard Rock/Metal, reçues ou découvertes sur le saintement. Des disques qui m’ont marqué et que j’ai réécouté avec grand plaisir. Sans avoir fait de classement au préalable, j’ai pris la liberté de faire un top 10, puis je me suis rendu compte avoir assuré : "Cet album fera partie de mon top 10" au moins 60 fois, d’autant plus qu’il y a eu plein de grands disques, particulièrement cette année. Donc j’ai opté pour un top 30, très éclectique, à partir de cette bonne somme d’albums… Bien sûr, cela n’implique que mes goûts personnels. 
Au fur et à mesure, certaines productions vont détrôner d’autres qui, donc, n’apparaitront pas dans cette liste. Pour les highlights, 2013 a vu la renaissance de Black Sabbath et Carcass, avec les meilleurs riffs pondus depuis plusieurs années, s'appuyant sur les meilleurs producteurs du genre, cependant, avec des membres primordiaux en moins. D'autres sorties très attendus, n'ont pas déçu les fans non plus. Tels ceux de Volbeat, Queens of the Stone Age ou le revival du grunge (toutefois, un peu heavy) d’Alice In Chains… mais il n’y pas que ça.

NB: Vous pouvez écouter les albums en intégralité, en streaming, en cliquant sur le titre d'album.

30- Killswitch Engage: Disarm the Descent (Roadrunner) 
29- Fuck the Facts: Amer (Autoprod)
28- Lord Dying: Summon the Faithless (Relapse)
27- Tribulation: The Formulas of Death (Ajna Offensive/Invictus Productions)
26- Earthless: From the Ages (Tee Pee)
25- Inquisition: Obscure Verses of the Multiverse (Season of Mist)
24- In Solitude: Sister (Metal Blade) 
23- Misery Signals: Absent Light (Basick Records)
22- Protest the Hero: Volition (Vagrant/Underground Operations)
21- Blindead: Absence (Mystic Production)
20- All Pigs Must Die: Nothing Violates this Nature (Southern Lord Recordings)
19- Amorphis Circle (Nuclear Blast)
18- Russian Circle: Memorial (Sargent House)
17- Annihilator Feast (UDR)
16- Haken The Mountain (Inside Out/Century Media) 
15- Watain The Wild Hunt (Century Media) 
14- Violator Scenarios of Brutality (Kill Again Records) 
13- The Dillinger Escape Plan One of Us is the Killer (Party Smasher Inc./Sumerian Records): Que l’on kiffe le math-core ou pas, le coté expérimental, jazzy et barbare, à la fois, fait réagir. The Dillinger Escape Plan ont su concilier, dans leurs derniers disques, le noise structuré, la violence sonore avec les chorus accrocheurs et encore plus de voix clean du frontman Greg Puciato. Ils sont rentrés en studio jamer et ça a donné ce One of us is the killer. Ils maintiennent intact leur esprit mathcore rythmiquement complexe, robuste et virulent. Ce qui est bon quand on aime le bruit épileptique de DEP, c’est le sourire que ça procure. Pas vous?


12- Orphaned Land All is One (Century Media): Le groupe israélien continue à semer la paix avec ses messages de convivialité et d'amour entre les peuples et les religions, à travers son metal progressif oriental. De plus en plus mûr, ils sont les maitres incontestés dans ce sous-genre. Ils démontrent une continuité dans leur démarche créative, avec une grandiose orchestration symphonique, en appui. Sans forcément se répéter, ils puisent dans le patrimoine culturel de leur région et proposent des réarrangements originaux fort plaisants et accessible à tout le monde.


11- Cult of Luna Vertikal (Indie Recordings): Une pochette déroutante et minimaliste notifiant le titre de l’album. Depuis le séparation de Isis, CoL a bien pris le relais du mouvement post-metal. Une atmosphère transcendante…verticale. En 10 ans d'expérimentation dans le metal progressif, le septet a pondu ce qui est à mon avis leur meilleur album.


10- Magic Circle S/T: Ces enfants de Lucifer nous viennent de Boston où ils ont déjà fait partie de plusieurs formations de styles variés, très connus non seulement dans leur Massachusetts. Le prodigieux chanteur et multi instrumentiste, Brendan Radigan, a fait dans le hardcore avec The Rival Mob, ou XfilesX, etc. Les autres membres ne sont pas moins prolifiques et doués. Une excellente leçon d'ouverture d'esprit et d'habileté que nous démontre Magic Circle avec ce premier disque éponyme. Avis aux fans de Black Sabbath, Trouble,...
Mis à part ce projet de heavy doom, Magic Circle, une demo de true metal a vu le jour cette année avec Brendan au chant-Stone Dagger.


9- Gorguts Colored Sands (Season of Mist): Dans le visceral death metal, technique les néo-zélandais Ulcerate ont frappé très fort cette année. Je ne ferais aucune comparaison entre eux et Gorguts car la bande du vétéran du death technique, Luc Lemay frôle la perfection avec ce Colored Sands. On sent la maestría dés la première écoute. Ils ont réussi le parfait comme back. Technique, dissonant et dense. Si vous vous demandez à quoi ressemble le death metal dans cette décennie. Vous avez une ici grande référence. 

8- The Ocean Pelagial (Metal Blade/Pelagic Records): On plonge dans la beauté de cet océan et on se retrouve dans une bulle d’air. Un voyage dans les profondeurs du sublime. On se dit qu'avec ce genre d'évolutions d'idées progressives, il y a de l’espoir et du renouveau dans le Metal. Combinant les grooves syncopés avec des arrangements subtils pour un résultat fantastique… Un concept album mastodonTesque. 

7- The winery Dogs S/T (Loud & Proud): Un autre super groupe pour ce sacré Portnoy. Quand on est bon, on cherche à être bien accompagné, quitte à se casser la gueule plusieurs fois. Pour ce side project (à la base), pas besoin de plusieurs rotations du disque pour se rendre compte que ce premier album est un chef-d'œuvre. Il est vrai que c'est catchy et hyper mélodique mais ça ne manque pas de passages démonstratifs de la dextérité et de la virtuosité de ces trois bêtes. J'avais parlé de ces monstres ici.


6- Soilwork The Living Infinite (Nuclear Blast): Certains pourront crier à une influence claire de Devin Townsend dans ce dernier Soilwork, après la collaboration du batteur Dirk Verbeuren, surtout pour le coté expérimental. Ce qui est impressionnant avec cette machine à riff et à refrain suédoise, c’est que même après le départ de leur principal compositeur, le groupe n’a pas dérouté ses fans et a suivi une évolution constante. Ils ont sorti un des meilleurs albums de leur brillante carrière. Un double album de presque une heure et demie. Du très bon Soilwork.

5- ASG Blood Drive (Relapse): Des fois le titre d’un disque ou la pochette en disent beaucoup sur un groupe. ASG (All Systems Gone) ont attendu 4 albums et signer chez Relapse pour tenter de s'imposer dans la cour des grands. J'ose espèrer qu'après ce Blood Drive, ces américains mériteraient une très grande reconnaissance. Leur stoner rock vous flingue dés la première écoute et vous transpose dans les différents courants alternatifs des 90's. Bon, j’avoue que la pochette est chouette mais ce qui attire le plus, ce sont la touche "rock alternatif", une nette inspiration de la culture skate (dû peut être aux années passé chez Volcom) et d'autres ingrédients qui vont de l'abstrait du grunge au concret du southern rock. Une bonne claque.


4- Deafheaven Sunbather (Deathwish Inc.) : Du pink…euh, Black metal à la sauce shoegaze, screamo, megamélodique et post-touteslesmusiques. On use et abuse, souvent, d’étiquettes pour cataloguer ce que fait la bande de George Clarke (le chanteur). C'est un second album sexy, associé par beaucoup de critiques au mouvement "hipster". Et si on se concentrait sur le son, car le challenge relevé dans Sunbather par les san-franciscains est plus que réussi, en à peine trois ans de carrière. Une atmosphère froide très plaisante, un bon travail de composition, une excellente production (contrairement au précèdent Lp) et surtout le culot de mélanger plusieurs sous-genres. N’en déplaise aux black metalleux puristes, la touche emballante et romantique a tracé des lignes rouges avec l'école black metal norvégienne et ce qui est sûr, c’est que Sunbather est une pierre angulaire de l’école black metal américaine (#Agalloch).
3- October Tide Tunnel of No Light (Pulverised Records): C'est le 4ème chapitre de ces suédois. Crée en '95 en tant que side project par deux Katatonia, Jonas Renkse et Fred Norman. Ce dernier le reforme en 2009 après avoir quitté son groupe. Il sort un disque, sans Renkse, chez Candelight. Puis, il recompose le band et appelle son ami et ancien Katatonia, Mattias Norrman et signe chez Pulverised. Voila pour les grandes lignes d'Octobre Tide, après les dix années sabbatique ('99-'09). Depuis la sortie de Tunnel of no Light en mars, il n’a pas quitté ma playlist. C'est que je cherchais la petite bête, au début. Au bout d'un moment, j'ai arrêté de pinailler. Verdict: October Tide n'est pas un groupe secondaire. Du doom death basique mais très solide, efficace et maitrisé à la perfection. On a ici un des meilleurs jeux harmoniques de guitares de l’année. Une valeur sûre.


2- Vulture Industries The Tower (Season of Mist): Du haut de leur tour, les cinq gars de Vulture Industries assène un chef-d’œuvre qu’il faut savoir apprécier. Ces norvégiens oeuvrent dans l'expérimental et c'est légitime qu'ils continuent d'évoluer artistiquement et sortir du peloton avant-gardiste norvégien. Une réalisation versatile, imaginative et armée d’une liberté démesurée. Ce troisième album, The tower, nous entraine dans un monde à la fois fantastique et burlesque qui nous tient en haleine. To be continued !


1-* Ghost BC: Infestissumam (Loma Vista Recordings): Si vous n'aimez pas son deuxième bébé, le clergé vous maudira… à vie.

* Beastmilk Climax (Svart Records): C'est le dernier opus à atterrir dans cette liste. Il est sorti le 29 novembre, chez le label finlandais Svart records et il tourne encore à fond chez moi. Un album pour cet hiver, très dark, des mélodies envoutantes avec une voix clair magnifique et une touche goth, faisant penser à Joy Division ou Echo & the Bunnymen. Les zikos disent faire de "l'Apocalyptic post-punk", soit. Ils "surfent l'apocalypse". Chaque mélodie de ce disque est une hymne. 
10 tubes enregistrés au GodCity Studio avec Kurt Ballou (Converge).
Beastmilk, you win !



jeudi 5 décembre 2013

Check one two… mise au "."

"Le retard est la politesse des artistes" disait Andre Maurois. Je commence avec cette citation car je crois être marqué par la politesse des artistes côtoyés ces deux derniers mois. Pour ce coup, je trouve que cette politesse ne me convient pas trop, car les choses ont un peu trop trainé dans ce blog.

Cela n'engage à rien, puisqu'on a tous d'autres chats à fouetter mais depuis la dernière publication, j'ai assisté à des fest et des concerts. J'ai pris un tas de photos. J'ai reçu/acheté des cds qui se sont au fur et à mesure entassés. J'ai animé avec des potes le live de la radio du festival l'boulevard. J'ai assisté le jury de la journée Rock/Metal du tremplin à Casa où j'ai été agréablement surpris du bon niveau des formations locales... et il n'y a pas de raison pour hiberner, de faire un post fourre-tout ou de laisser tomber ce blog. Mais il est temps de prendre les choses en main. 

Pour cela, je posterai avant la fin de l'année les papiers (Kronik, Itvw) qui seront restés en suspens et une liste des meilleurs disques de cette année que j'essaierai d'élaborer avec un grand soin.

Pour info, je trouve marrant que le blog soit consulté, principalement, dans des pays non-francophones. Alors, j'en profite pour remercier ceux qui m'ont envoyé des messages d'encouragements ou tout simplement des feedbacks. Y a que ça de vrai. 

Par ailleurs, la page facebook a été créée  comme suite au blog, et non l'inverse. Les nouvelles vidéos qui y sont partagées-->New vid, émanent principalement d'emails reçus des labels/groupes et parfois de découvertes sur les réseaux sociaux. 
Quant à la radio Tricinty, j'espère que ça (re)démarrera bientôt. Patience. Ça va bientôt se rebrancher…Stay tuned!


jeudi 10 octobre 2013

De la Tierra : un supergroupe latino-américain

Il y a 8 ans, Andrés Giménez ex-chanteur du groupe de groove metal argentin A.N.I.M.A.L et Alex González de la fameuse formation mexicaine Maná voulaient monter un tribute band. Pas plus tard que l'année dernière, l'idée de faire des reprises de rock s'est transformé en un bel engagement quand ils ont fait appel à des amis en commun pour rejoindre le projet. D'abord, le bassiste Sr Flavio de Los Fabulous Cadillacs puis pour que ça prenne une dimension régionale, continentale et identitaire "portugnole" (mélange de portugais et espagnol), le poste de guitariste ne pouvait être occupé que par Monsieur Metal d'amérique latine, Andreas Kisser de Sepultura. 
De la terre latino-américaine nous viennent ces 4 excellents zikos, très populaire dans leur continent mais -presque-inconnus ailleurs. Le premier album, auto-produit, qui sortira le 5 novembre a été enregistré entre Buenos Aires, Guadalajara, Sao Paolo et Los Angeles. Un extrait est disponible sur la toile... Maldita historia.

www.delatierramusic.com

lundi 2 septembre 2013

Nouveau disque : Avulsed

Les vétérans du death metal espagnol Avulsed, viennent de sortir leur 6ème album chez le label Xtreem Music. Un album violent caractérisé par un son brut et assez direct qui a été produit par une référence nationale, Javi Felez et masterisé par une autre référence mondiale dans le genre, Dan Swano (Unisound studio en Suède). Le nouvel opus intitulé, Ritual Zombi, semble être un concept album autour des... zombies. On retrouve, d'ailleurs, des clins d’œil à d'autres légendes ayants marqués l'histoire du metal extrême avec cette thématique, dans les morceaux "Horrified by Repulsion", "Cannivegan Corpse" ou l'hommage fait au groupe Death, avec la super rapide reprise de "Zombi Ritual".

Pochette créée par Juanjo Castellano
Ce travail est doté de solides atouts pour séduire les fans de la première heure. L'album en entier est en écoute en streaming sur le site du magazine Terrorizer. Si tu aimes le DeathMetalOldSchoolUltraBourrin, clique sur ce lien !!!

Premier disque de Fura

La scène de Post rock espagnole se porte très bien. C'est un constat, et au risque de me répéter, depuis le succès critique (surtout) et commercial (plus ou moins) de Toundra, un bon nombre de groupes talentueux sortent de l'ombre et proposent à leur tour des albums bien élaborés, spécialement au niveau de la production sonore. La plupart de ces projets ont définitivement leur place dans le panorama du rock instrumental mondial. 
Le 2 septembre est la date de sortie physique et digitale du premier album de Fura. Un quartet de post rock de Majorque, formé en 2008 et qui a déjà édité un premier EP, Mustela Putorius en 2010.
Le dernier effort discographique contient six morceaux et a été enregistré cette année dans les studios Westline à Madrid et masterisé en Suède par Magnus Lindberg (Cult of Luna). 
L'album est en écoute intégrale ici. It's fresh.

Pochette illustrée par Candido Bellester et
dessinée par Tomeu Mulet. www.tomeumulet.com

samedi 24 août 2013

What An Alien Fest - le 7 septembre à Valencia

Avec les bons feedback récoltés lors de la tournée Bonecrusher fest et la sortie de leur second album, Will, Love, Life chez le label américain Victory Records, 2013 est sûrement une année marquante pour les français AsThey Burn. Les parisiens commenceront, en septembre, une tournée européenne d’un mois qui passera par Valence en Espagne le 7 septembre, dans le cadre du festival What An Alien. Un événement organisé par Blair Tour et célébré dans la salle L’assaig à Massanassa. As They Burn seront accompagnés par trois formations locales: Skill To KillRetrace the Lines et The Taste of Tragedy. L'entrée anticipée est de 8eur et 10eur sur place. Les organisateurs proposent aux fans la possibilité d'assister au soundcheck pour un meet and greet.


samedi 17 août 2013

Azkena Rock Festival - Live report 28/29 juin 2013

Vitoria- Pays basque. Le week end du 28/29 juin dernier s’est tenu la 12ème édition du festival Azkena Rock. Une affiche défendant et présentant, encore une fois, des choix de programmation variés et perspicaces des différents courants du ROCK, que ça soit hard rock, grunge, punk ou heavy rock traditionnel. Malgré le contexte de crise, un retard pour boucler l’affiche dû à l’indisponibilité des artistes, la réduction à deux jours au lieu de trois, l’équipe de l’Azkena a tout fait pour prouver la notion : "rock n’ roll will never die" et que l’esprit des années passées est fort et bien vivant pour assouvir la passion de ceux qui suivent ce rassemblement depuis ses débuts. Force est de constater que l’attitude rock n’est pas un mythe et que cela a permis de constituer une communauté dévouée composée de plusieurs générations de rockers assidus. 

Vendredi 28 : C’est au jeune groupe Quaoar qu’est revenu l’honneur d’ouvrir les festivités de cette édition. Le seul band du pays basque à être programmé lors de ces deux jours de l’ARF. Le groupe Quaoar est le gagnant du concours Villa Bilbao de l’année dernière. J’étais agréablement surpris de les voir headbanger et interpréter somptueusement leur court mais intense set sur la scène 1 (en hommage à Kevin Ayers, décédé cette année). Une bonne dose de Rock alternatif, avec une nette influence de grunge et de rock progressif entre Tool, Alice In Chains, Soundgarden ou encore Opeth. Premier groupe pour démarrer cette journée, première excellente découverte, à suivre.
The Sword - (Credits Photo Tricinty)

Juste après, les lyonnais The Socks ont envoyé un pâté monumental de Heavy-Rock seventies, « In your face ». Un timbre vintage enrichi d’un son de basse métallique et façonné avec le matos adéquat : Amplis Orange et Vox, Gibson, hammond, Rickenbacker. Bien évidemment ils ne se contentent pas d'accumuler les clichés old school mais plutôt de donner un coup de pied dans la fourmilière et prouver qu'il y a encore des idées à démontrer dans le genre. Certains puristes pourraient crier au plagiat mais, comme dans la mode, on sait bien qu’il est courant de faire du neuf avec du vieux. Les français se sont donnés à fond et le public, visiblement conquis, a su les accueillir chaleureusement. Une mention spéciale pour le titre Red Sun. Ils ont assuré une sorte de première partie pour The Sword sur cette scène 2, dédiée à Georges Jones. À l’instar de Black Sabbath, les texans The sword, dont la renommée n’est plus à faire, décuplent une puissance dans les passages lourds. C’est hyper précis. Après plusieurs tours, la machine metal stoner est bien huilée, prête à tout dévaster sur son chemin. Mais malgré les huit morceaux interprétés avec brio, j’ai eu un faible pour le show énergique de The Socks. Un autre groupe à suivre de près. D'ailleurs, ils feront leur première tournée espagnole en septembre. 
Entre les deux groupes susmentionnés, Sex Museum ont délivré un bon show Garage-rock digne de leur longue carrière. Ceux qui ne connaissent pas le groupe (comme moi), ont retenu de la prestation de ces madrilènes, la reprise mixée des Beastie Boys, Fight for your right et Smoke on the Water des Deep Purple.

L’annonce de la participation de M clan a provoqué des dissensions dans le public, mais ça n’a pas gêné les nombreux fans de profiter d’un excellent concert animé par un grand showman, Carlos Tarque, accompagné d’excellents musiciens flattés de participer pour la première fois au « meilleur festival de Rock en Espagne ». Le rock chanté en espagnol n’est pas ma tasse de thé, mais j’ai beaucoup apprécié le spectacle offert par ces vétérans du "Rock estatal". C’était le bon moment aussi pour d’autres personnes du public de faire une pause avant de pouvoir savourer le concert de The Black Crowes. Une date exclusive en Espagne cette année. Les frères Robinson et compagnie ont présenté un set d'environ 2 heures de rock de très haut niveau, repassant avec élégance les tubes Sting me, Hard to handle ou la ballade She talks to angels avec la nouvelle recrue Jackie Greene au mandole/guitare. Les fans ont eu droit à un passage d’improvisation hypnotique et de solos que même si c’était long et planant permettait de temporiser pour une deuxième partie du show tubesque. Magistral !
The Smashing Pumpkins (Billy Corgan & friends) continue de sortir des albums depuis sa réformation en 2006 et ce même après le succès mitigé de ses trois derniers albums. Ce concert n’allait pas faire l’exception concernant les critiques sur les nouvelles compositions avec ce nouveau line up. "Ils n’ont pas joué tel titre", "les nouveaux morceaux ont glacé l’ambiance", pouvait-on entendre autour de nous. Difficile de satisfaire tout le monde même pour un groupe légendaire de la taille de The Smashing Pumpkins. Oceania est un album personnel et différent des autres mais à mon avis certains passages ont carrément leur place dans le show du groupe. Un spectacle d’un peu plus de 1h20, était suffisant pour renouer avec les vrais fans, nouveaux soient-ils ou de la première heure dont les morceaux font partie de l’imaginaire, évoquant des réminiscences de leur adolescence et de leur passé.
The Smashing Pumpkins (Credits photo Tricinty)
Mis à part The Black Crowes, qui ont joué pour la deuxième fois à l’ARF, et qui ont, manifestement, une base de fans impressionnante dans le pays basque. Le meilleur accueil de la journée était pour The Sheepdogs, qui a remplacé Modest Mouse à quelques jours de cette date. Ils ont réussi à envoûter le public, certaines personnes ont bien bougé et dansé au son des canadiens d’autres sont resté scotchés durant tout le show. Une très chouette surprise.
Horisont ont clôturé la première journée avec leur sublime Heavy rock. Sans doute mon coup de cœur de la journée. Un pur voyage dans le temps. Tout est retrovintage (pour changer) : vestes en jean, Les instruments, le son,... Les echos de Thin Lizzy, Judas Priest, B.Sabbath, ou encore November montrent que le classic hard rock des 70’s est plus vivant que jamais et tant que des groupes comme Horisont seront actifs l’esprit des seventies ne mourra jamais. Hail to Sweden.
Horisont (Credits photo Tricinty)

Samedi 29 : Je me suis pointé un peu en retard pour le premier show. Le peu que j’ai vu donnait une bonne impression des British Heaven's Basement, groupe qui a ouvert le bal en cette deuxième journée.
Troubled Horse (Credits photo Tricinty)

Je ne voulais surtout pas rater, et sous aucun prétexte, Troubled Horse. Un projet parallèle de deux membres de Witchcraft, car les suédois étaient une des révélations de l’année dernière grâce à un excellent premier album, Step Inside. L’éternel revival seventies, soit, ils ont démontré qu’en Suède on ne fait jamais les choses à moitié. J’aurais préféré les voir plus haut dans le line up car il y avait peu de monde. La dextérité des guitaristes n’a laissé personne indifférent. Du protoblues rock avec des airs de stoner psyche. C’était le groupe apéritif avant JJ Grey & Mofro, probablement un des meilleurs concerts, de cette édition de l’Azkena Rock. Pour la première fois en Espagne, JJ Grey a complètement séduit le public avec sa belle voix. Ses acolytes étaient plus qu’à la hauteur, apportant de la fraîcheur nécessaire dans cette journée ensoleillée, avec un bon mélange de desert rock, rythm & blues ou du funk avec des cuivres.
On a changé de rythme mais pas d’intensité, car même si on s’attendait à un metal obscure avec de gros riffs de la part de Uncle acid & the Deadbeats leur devil-rock ambiancé avec les deux chants dissonants est un autre voyage vers la fin des années 60. Et ce n’est pas pour rien qu’ils ont été choisis pour tourner avec les maîtres du genre, Black Sabbath pour la prochaine tournée européenne d’automne.
La reformation des punks valencien Los zigarrosa rassemblé un grand nombre de fans. Les opinions étaient divisés entre ceux qui ne les verront pas et ceux qui encouragent cette nouvelle décision de programmer des vieux groupes de rock "estatal".
Le retour de Gov’t Mule au ARF est la preuve que l’organisation et le public étaient comblés de la précédente participation du power trio. L’occasion de se laisser emporter par les solos de l’ancien Allman Brothers Band, Warren Haynes, et le blues rock sudiste, un tantinet progressif de ces américains.
Avant le début du fest et quelques jours après l’annonce de la programmation définitive, beaucoup de critiques ont fustigés l’absence de tête d’affiche lors de la deuxième journée. En assistant au spectacle de The gaslight Anthem, on ne peut que confirmer que c’est l'un des groupes du moment et que même s'il est jeune, il est capable d'assurer la tête d’affiche d'un tel festival.
Plus tard sur la scène 2, on a vu que la musique du jeune trio WalkingPapers fait mouche sur le public. Clavier, batterie et chant/gratte. Originellement, Duff McKagan (ex-GNR) y joue à la basse mais, pour des raisons personnelles, il a dû annuler sa participation pour la tournée européenne.
JJ Grey and the Mofro (credits photo Tricinty)
On se dirige vers la scène 1 pour le dernier concert. Après un long (premier) speech du chanteur de Rocket From The Crypt, « speedo », les plus impatients (ou ceux qui ne comprenaient pas ce qu’il disait) ont hué et sifflé son éventuel état d’ébriété. Leur mécontentement n’a pas duré longtemps et les plus sceptiques ont eu l’effet d’une douche froide lorsque le groupe a balancé Middle, on a vu le premier pogo du fest et un grand sourire qui se dessinait sur le visage des curieux… Le leader des « mariachis » rockers a réussi à faire monter la température dans la foule et d'enlever les tee shirt à une vingtaine de personnes (malgré le froid). Le punk à cuivre festif de Rock From The Crypt était la cerise sur le gâteau pour clôturer cette édition et achever ces deux journées de Rockn'Roll. One for the money (pas trop), two for the show (assez).
Rocket from the Crypt (Credits photo Tricinty)
Pour le grand bonheur des 25.400 festivaliers, 20 groupes ont foulé les 2 scènes de l’ARF 2013. Ceux qui ont l’habitude de faire le pèlerinage ont senti une journée en moins, mais rien ne les a empêchés de découvrir d’excellentes formations sur scène, et c’est là un des points forts et une des raisons pour une majorité des fidèles pour ne pas louper ce rendez-vous. Je m’invite moi-même à le refaire pour revivre d’autres moments de son pur son.
Ceux qui déclarent que le Rock est mort sont ceux qui aimeraient qu’il soit mort. Les bons vieux groupes (têtes d’affiche) jouissent toujours d’un grand succès et les nouveaux forment une relève très prometteuse, qui loin de ressembler à des tribute band, ont leur propre identité et réussissent presque à nous téléporter dans les années 60/70. Les plus grosses influences sont le rock alternatif des 90’s ou Led Zeppelin, mais surtout Black Sabbath, avec des nuances modernes qui nous rappellent que nous sommes en 2013, l’année de la consécration de l’album 13 et de son entrée dans les charts.

Long live rock ’n’ roll 

vendredi 9 août 2013

Lazywall : L'boulevard to heaven

Une "scène Rock" ne peut exister sans promoteurs, festivals, salles pour promouvoir les artistes et leurs musiques, labels, une presse spécialisée, etc. Bien évidemment, il s’agit de schémas existants uniquement dans les pays traditionnellement Rock (dans l’underground même), ayant une industrie du disque qui fonctionne convenablement. Ailleurs, il ne faut surtout pas prétexter la crise (du disque), loin s’en faut. C’est singulier puisqu'au-delà de l’aspect économique, lié aux infrastructures, la volonté et la façon du public pour encourager ses artistes favoris est simplement... différente.

Dans le panorama du rock local marocain, Lazywall fait partie de ces rares groupes qui se dédient pleinement à leur musique dans une époque si hostile pour l’art indépendant en général, et le Rock alternatif ou autres sons distordus en particulier. Les deux frangins, Nao et Monz, se donnent entièrement à leur passion avec constance, depuis dix ans, et ils ne sont pas prêt de jeter l'éponge, puisqu'ils enchaînent les disques en respectant les codes de la culture à laquelle ils appartiennent - DIY, sans bénéficier d'une promo adéquate.


Il faut signaler aussi que très peu de groupes de musique actuelle ont sorti des albums au Maroc. Lazywall est en train de préparer un nouveau disque, successeur de Aporia's Bane (2012), et sa date de sortie est prévue pour le mois d’octobre, chez Souk Asylum Records. En attendant, ils viennent de réaliser une vidéo collage pour faire patienter leur fans. Aussi, les tangerois participeront au festival L’boulevard à Casablanca en compagnie de Breed of Burden et Dark Tranquillity, le samedi 21 septembre prochain.

Lazywall sur iTunes et facebook

mercredi 7 août 2013

James Labrie chante Soilwork ?

L'album solo de James Labrie vient de sortir et d'être mis en ligne, en streaming sur Revolver. Pour son troisième album solo, le chanteur de Dream Theater a encore été épaulé par son fidèle collaborateur Matt Guillory au synthé et à l'écriture des morceaux, le virtuose Marco Sfogli à la guitare, Peter Wildoer de Darkane à la batterie et aux screams puis pour la première fois Peter Wichers (co-fondateur de Soilwork) pour quelques compos et à la production. Ce dernier est sûrement derrière le changement profond dans le style, ce qui n'est pas du tout dérangeant, bien au contraire, c'est fresh. Il faut rappeler que mis à part le bon background du suédois en tant que compositeur (jusqu'à son départ de Soilwork en 2010) il est aussi connu pour avoir produit les derniers Darkest Hour et Nevermore, entre autres.
On note à la première écoute de ce Impermanent Resonance, le son typique swedish melodeath et un groove "Soilworkien". Labrie chante sur du Soilwork ? Rien de nouveau ni de déroutant. On kiffe (point)




mardi 6 août 2013

Wacken 2014 - Sold out

Le plus gros rassemblement au monde de Metalleux, Wacken open air est sold out pour la neuvième fois d'affilée. Le festival allemand soufflera sa 25ème bougie en 2014 et les 75.000 billets se sont vendus en moins de 48 heures.
Une première annonce de groupes a été faite le week end dernier, pendant le festival, communiquant donc la réunion et la participation des black metalleux Emperor, ainsi que King Diamond, Kreator, Iced Earth, Prong, Amon Amarth, Behemoth, Arch Enemy, Apocalyptica.


Obituary fait appel à ses fans pour enregistrer un nouv9l album

Le 2 août, le légendaire groupe de death metal, Obituary, a publié un appel sur kickstarter pour que ses fans puissent participer à la production de son futur et neuvième album. L'objectif étant fixé à 10.000 dollars a été atteint dés le premier jour. A l'heure ou j’écris (4 jours après le lancement de l'opération), la somme dépasse 16.000 $. Ce qui permettra d'enregistrer l'album, le presser, peut être bien de le promouvoir et de faire une tournée. En plus, ils ne sont pas loin de 20.000 $, la somme nécessaire pour sortir un documentaire tourné au fameux Morrisound studios à Tampa, là où tout a commencer pour ces floridiens.

Dans la vidéo (ci-dessous), on retrouve les frangins Tardy expliquant le pourquoi et le comment d'opter pour une campagne kickstarter pour et avec leurs fans, sans l'aide de label.

La campagne kickstarter est ouverte jusqu'au 16 septembre, et il y a plein de goodies en contre partie de l'aide fournie par les contributeurs. Kickstarter Obituary

mardi 23 juillet 2013

En route pour Leyendas del Rock Festival

Depuis 2006, le festival Leyendas del Rock réunit chaque année les groupes les plus influents du Heavy metal espagnol. L'histoire de ce festival remonte à la première moitié des années 80. Appelé Mazarock, pour son emplacement dans la municipalité de Mazarron dans la région de Murcia, ce rassemblement a connu son apogée et a réuni les meilleures formations au sommet de leur art. Baron Rojo ou Obús (entre autres), font partie des pionniers de cette scène qui ont su exécuter magistralement la NWOBHM en espagnol pour pouvoir défendre leur savoir faire et de tourner l'Europe en compagnie des plus grands noms du Heavy.

Cette année, pour sa 8ème édition le Leyendas del Rock ouvre ses portes le jeudi 8 août pour une première journée de Heavy-Rock avec une multitude de cover-bands (entrée gratuite), tandis que le plus consistant de la programmation commencera le lendemain, sur les trois scènes nommées "Mark Reale" -guitariste et compositeur de Riot, mort en 2012- "Jesus de la Rosa" -chanteur du mythique groupe Triana, décédé en 1983- et "Azucena" -chanteuse du groupe Santa, décédée en 2005, pour leur rendre hommage. Pour un peu plus d'exotisme et d’originalité, il faut regarder les horaires de cet unique festival, ça rock jusqu'à l'aube. Le dépaysement est garanti. Un vrai esprit de fête nocturne, les concerts commencent plus tard que dans d'autres fest et ça se termine avec des sessions DJ, Heavy Metal, bien évidemment.

Concernant la prog, c'est la seconde participation de la légende du Thrash teuton, Kreator au Leyendas del Rock, après celle de 2008. Le festival comprend pour la première fois un nombre très considérable de groupes étrangers, comme Ensiferum, Venom, Accept, Testament, Belphegor, Sabaton, Doro, Nashville Pussy, Dr. Living Dead, etc) preuve que les organisateurs s'ouvrent de plus en plus sur le panorama des légendes du Metal international et aussi sur d'autres genres que le heavy traditionnel, comparativement avec les éditions précédentes. La scène espagnole n'est pas en reste car c'est ce qui constitue le point fort de cet événement. C'est aussi l'occasion pour ceux qui ne connaissent pas l'actualité du Heavy espagnol (prononcé khébi) de (re)découvrir les nouvelles révélations ou de voir des dinosaures délivrant des shows aussi puissants qu'à leur début, il y a 30 ans, inconnus malheureusement en dehors de la sphère hispanique mais disposant d'un énorme talent.

"Larga vida al Rock and roll"

Le 8/9/10 aout à Villena dans la région d'Alicante, pour plus d'infos :

lundi 22 juillet 2013

Brutus : La révolution Death Metal d'Egypte

L'Egypte est depuis quelques mois à la une de l'actualité internationale. "Le printemps arabe", la révolte des "démocrates", la place Tahrir, les frères musulmans...etc. Tout le monde est au courant, mais ce qu'on ne savait pas c'est que pendant ces bouleversements, le groupe cairote Brutus, préparait sa propre révolution musicale... dans le studio.
Formé en 2007, au Caire, Ils font un mélange de Death metal et de Hardcore. Un metal moderne ravageur avec un solide chant Thrash-Death. On sent une production brute (comme leur nom), faite avec les moyens du bord, mais qui n'enlève rien à l'intensité des compositions. Honnêtement, Brutus n'a rien à envier aux groupes occidentaux.
Selon eux, leur "unique objectif est d'écrire des morceaux et sortir des albums". En 2010, ils sortent "All Roads Lead To Rome" puis font une pause de plus d'un an et se remettent à l'écriture en 2012. Avec la sortie de l'EP "Villains", le 4 juillet dernier, c'est un second objectif donc, qui est atteint.
Du lourd ya wala !

Ecoute et téléchargement gratuit de l'EP Villains, ici : http://brutusegypt.bandcamp.com/album/villains











Le groupe vient de publier sa première vidéo, God of Carnage.
Pour plus d'infos: www.facebook.com/brutusegypt

jeudi 18 juillet 2013

Syberia : Drawing a Future LP et une nouvelle vidéo

Hey, je profite de la récente mise en ligne du vidéo-clip de Syberia pour vous présenter ce groupe de Rock instrumental catalan. Le quintet (trois gratteux, un bassiste, un batteur) vient de dévoiler sa première vidéo, “Red Dawn” issu de son premier album « Drawing a future », un vrai petit bijou. Après un EP sorti en mars 2012, le groupe a réussi à relever le défi d’autoproduire et de sortir un album tout à fait alléchant pour se mettre dans l’ambiance d'enchainer les dates un peu partout dans la péninsule ibérique, depuis l’automne dernier. Il faut dire que si les choses vont vite c'est que les gars de Syberia savent fignoler leurs créations avec originalité et surtout qu'ils ont l’habitude de la scène puisque certains zikos ont déjà joué et acquis de l’expérience avec d’anciennes formations, comme Caronte ou Seventehate...
Il y a une décision délicate à prendre pour (presque) tous les groupes non anglophones débutants dans le monde ; «en quelle langue va-t-on chanter ?». Dans le cas de l’Espagne, c’est un peu plus compliqué car le marché hispanique et celui des musiques chantées en espagnol sont très importants. La donne a changé et les groupes souhaitent une plus grande expansion vers l’international. Dans le cas de groupes (instrumentaux) de Post Rock/Metal comme Syberia, cela va sans dire, le problème des lyrics, du style de chant ou de la langue est réglé d’office. Une nouvelle scène locale de post rock est en train de se constituer et de proliférer et elle se porte très bien puisque certaines formations commencent, en l’occurrence, à se démarquer et à s’exporter.

Les barcelonais Syberia suivent le pas de leurs compatriotes Toundra, et bien qu’il s’agisse des principaux représentants de ce genre dans le pays, l’approche de ces deux groupes est nettement différente (comme les jours, qui se suivent et ne se ressemblent pas). Si le son de ce premier disque contient quelques petites faiblesses au niveau de la production, cela reste cependant fort efficace. Le groupe a enregistré l’album à Atlantida Studios à Barcelone, offrant dix magnifiques morceaux qui apportent la fraîcheur dont on a besoin en été et la chaleur en hiver, et c’est parce que leurs instrumentaux font plus qu’un effet de régulateur de température (certifié ISO666), flattant l’émotionnel avec une subtile mélodicité. Si vous aimez Red Sparowes, Russian Circles… vous allez adorer Syberia.

L’esthétique est très bien soigné, avec une sérigraphie manuelle pour les très limités vinyles et CDs digipacks (un bijou, je vous dis). La pochette a été réalisée par le talentueux (Guitariste du groupe) Xavi Forné, Error design.

L'union fait la force. Le vinyle a été coédité par plusieurs labels locaux (Saltamarges-Odio Sonoro-Bcore-Radix-Les fleurs du mal-La agonia de vivir), ce qui permettra une plus grande visibilité pour le groupe. Il ne reste que peu de copies sur les 500 LP édités, tandis que les CDs sont déjà épuisés.

L'album Drawing a Future est en écoute ici: http://syberia.bandcamp.com/

Discographie :
Syberia EP (mars 2012)
Drawing a Future (septembre 2012)