Fête du travail. Nous marchons vers Almessera où
se situe la salle Rock City; Un temple dédié à la culture Rock, considéré déjà comme
une salle mythique avant même de souffler sa deuxième bougie. Une porte d’entrée
en forme de plectre, des guitares suspendues et des posters accrochés un peu
partout dans la salle. La 3ème plus grande ville d’Espagne nécessite et mérite un lieu ROCK où on peut s’évader, vibrer et se sentir comme chez soi profitant de la
musique live, surtout que la plupart des spanish tours des groupes internationaux se
limitent à Madrid et Barcelone. Un bon agenda de concerts Rock, c’est aussi le travail acharné
des promoteurs locaux. On sent dès notre
arrivée que c’est un grand évènement. La salle est assez animée et on note
que la salle est comble pour le premier concert de Gojira dans la communauté
et leur dernier pour la tournée européenne.
Hypno5e (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com) |
On regrette le désistement de Kruger lors de
cette tournée ibérique. Pourtant, j’étais agréablement surpris par la seule première
partie de la soirée, Hypno5e. Je suis loin d'être le seul à le penser. Leur musique expérimentale fourmille de détails, d’ingéniosité
et les screams sont vocalement calibrés pour plaire. Les montpelliérains savent
créer des atmosphères ensorcelantes, techniquement subtil (une net influence de
Cynic, sans vocoder dans les voix clairs). Mélangeant les plus belles idées du genre progressif, accompagnés parfois de
mélopées bien maîtrisées ou des poèmes (écrit en anglais, français ou espagnol).
Du miel ! C’est grâce à leur deuxième album « Acid Mist Tomorrow »
qu’ils ont décroché la tournée européenne avec leurs compatriotes landais, et à
ma connaissance, le choix est très judicieux… une mention spéciale pour le batteur qui a appris le set (assez sophistiqué)
en quelques jours pour les 4 dernières dates en Espagne. Le groupe termine le concert
avec un gros slam trépident à quatre, sur scène, qui se termine avec le
chanteur à l’hosto. Rien de grave, juste quelques points de sutures.
Gojira
Joe Duplantier - Gojira (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com) |
Presque dix ans après avoir découvert les 4
godzillas, sans jamais les avoir écouté auparavant, en
première partie de Nashville Pussy dans un petit patelin dans le chnord (pour l’album the link). La
claque. A l'époque, leur prestation laissait présager que leur massive innovation dans le
metal et la qualité d’exécution les mèneraient loin. J’ai eu la chance aussi de
les revoir, pour les deux albums suivants, avec des spectacles de mieux en
mieux travaillés (son, lights, video) et de plus en plus professionnels. Il en résulte qu’ils arrivent à transmettre la
spiritualité avec laquelle ils œuvrent à travers la précision et la technicité
de leurs compos. Le lézard géant grandit vite et doit probablement être très
sensible aux bouleversements écologiques dans la planète, tout ça le rend de
plus en plus vigoureux et agressif.
Jean Michel Labadie-Gojira (photo Reaktu www.reaktiu.com) |
Le gros son compact poussé par une section rythmique
très groovy est toujours présent. C’est la colonne vertébrale de n’importe
quel groupe de Metal (ou autres) mais surtout celui-ci. Ça prend aux tripes
puis ça grimpe au cerveau pour syncoper les idées avec les jeux de lumière et le
jeu « catchy » des guitares –faut pas trop réfléchir, ils se chargent
du voyage aller/retour, si vous observez. Sinon, vous pogotez dans le pit. C’est
ça leur identité sonore et visuelle, et ce malgré le changement du staff technique, depuis
qu’ils font le tour de France et de Navarre…
Le quartet est très à l’aise sur scène d’autant
plus que c’est la dernière date d’une longue tournée. Ils ont la pêche et se déchaînent plus que jamais. Pour apaiser l’ambiance,
un solo de batterie monumental de Mario (l’enfant sauvage de ce gig). Ce dernier,
échange ses fûts avec son frère et s’essaie à la gratte et au chant guttural. La set-list est bien choisie et
surtout bien rodée. 90 minutes de puissance, de transe et d’intensité.
Même si
certains reprochent un manque de variations au niveau de l’album ‘L’enfant
sauvage’. ‘Explosia’, ‘The axe’ sont désormais des classiques. Le second rappel nous le confirme avec le magnifique 'The gift of guilt', qui passe comme une lettre
à la poste. Le monstre Gojira en live reste un must.
Mario Duplantier au chant/gratte (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com) |
Le groupe salue son public en espagnol, en sueur mais très décontracté, pour cette dernière date
de la tournée ‘El niño trabajé’.
“Valencia de puta madre” dixit Mario
Sound off !
Set-list Gojira : Explosia
-Flying whales – Backbone – The Heaviest matter of the universe– L’enfant
sauvage – Liquid Fire – Remembrance – Wisdom comes – Oroborus – The axe –Toxic
Garbage Island – Vacuity – The gift of guilt
Credit photos Reaktu www.reaktiu.com - http://www.flickr.com/photos/reaktiu/
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