samedi 25 mai 2013

Live report : Gojira / Hypno5e - 1 mai 2013 - Valencia

Fête du travail. Nous marchons vers Almessera où se situe la salle Rock City; Un temple dédié à la culture Rock, considéré déjà comme une salle mythique avant même de souffler sa deuxième bougie. Une porte d’entrée en forme de plectre, des guitares suspendues et des posters accrochés un peu partout dans la salle.  La 3ème plus grande ville d’Espagne nécessite et mérite un lieu ROCK où on peut s’évader, vibrer et se sentir comme chez soi profitant de la musique live, surtout que la plupart des spanish tours des groupes internationaux se limitent à Madrid et Barcelone. Un bon agenda de concerts Rock, c’est aussi le travail acharné des promoteurs locaux. On sent dès notre arrivée que c’est un grand évènement. La salle est assez animée et on note que la salle est comble pour le premier concert de Gojira dans la communauté et leur dernier pour la tournée européenne.


Hypno5e (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com)

On regrette le désistement de Kruger lors de cette tournée ibérique. Pourtant, j’étais agréablement surpris par la seule première partie de la soirée, Hypno5e. Je suis loin d'être le seul à le penser. Leur musique expérimentale fourmille de détails, d’ingéniosité et les screams sont vocalement calibrés pour plaire. Les montpelliérains savent créer des atmosphères ensorcelantes, techniquement subtil (une net influence de Cynic, sans vocoder dans les voix clairs). Mélangeant les plus belles idées du genre progressif, accompagnés parfois de mélopées bien maîtrisées ou des poèmes (écrit en anglais, français ou espagnol). Du miel ! C’est grâce à leur deuxième album « Acid Mist Tomorrow » qu’ils ont décroché la tournée européenne avec leurs compatriotes landais, et à ma connaissance, le choix est très judicieux… une mention spéciale pour le batteur Théo Begue qui a appris le set (assez sophistiqué) en quelques jours pour les 4 dernières dates en Espagne. Le groupe termine le concert avec un gros slam trépident à quatre, sur scène, qui se termine avec le chanteur à l’hosto. Rien de grave, juste quelques points de sutures. 


                                                                                                        Gojira 
Joe Duplantier - Gojira (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com)
Presque dix ans après avoir découvert les 4 godzillas, sans jamais les avoir écouté auparavant, en première partie de Nashville Pussy dans un petit patelin dans le chnord (pour l’album the link). La claque. A l'époque, leur prestation laissait présager que leur massive innovation dans le metal et la qualité d’exécution les mèneraient loin. J’ai eu la chance aussi de les revoir, pour les deux albums suivants, avec des spectacles de mieux en mieux travaillés (son, lights, video) et de plus en plus professionnels. Il en résulte qu’ils arrivent à transmettre la spiritualité avec laquelle ils œuvrent à travers la précision et la technicité de leurs compos. Le lézard géant grandit vite et doit probablement être très sensible aux bouleversements écologiques dans la planète, tout ça le rend de plus en plus vigoureux et agressif.

Jean Michel Labadie-Gojira (photo Reaktu www.reaktiu.com)
Le gros son compact poussé par une section rythmique très groovy est toujours présent. C’est la colonne vertébrale de n’importe quel groupe de Metal (ou autres) mais surtout celui-ci. Ça prend aux tripes puis ça grimpe au cerveau pour syncoper les idées avec les jeux de lumière et le jeu « catchy » des guitares –faut pas trop réfléchir, ils se chargent du voyage aller/retour, si vous observez. Sinon, vous pogotez dans le pit. C’est ça leur identité sonore et visuelle, et ce malgré le changement du staff technique, depuis qu’ils font le tour de France et de Navarre…

Le quartet est très à l’aise sur scène d’autant plus que c’est la dernière date d’une longue tournée. Ils ont la pêche et se déchaînent plus que jamais. Pour apaiser l’ambiance, un solo de batterie monumental de Mario (l’enfant sauvage de ce gig). Ce dernier, échange ses fûts avec son frère et s’essaie à la gratte et au chant guttural. La set-list est bien choisie et surtout bien rodée. 90 minutes de puissance, de transe et d’intensité. 
Même si certains reprochent un manque de variations au niveau de l’album ‘L’enfant sauvage’. ‘Explosia’, ‘The axe’ sont désormais des classiques. Le second rappel nous le confirme avec le magnifique 'The gift of guilt', qui passe comme une lettre à la poste. Le monstre Gojira en live reste un must.

Mario Duplantier au chant/gratte (Photo by Reaktiu. www.reaktiu.com)

Le groupe salue son public en espagnol, en sueur mais très décontracté, pour cette dernière date de la tournée ‘El niño trabajé’. 

“Valencia de puta madre” dixit Mario

Sound off !

Set-list Gojira : Explosia -Flying whales – Backbone – The Heaviest matter of the universe– L’enfant sauvage – Liquid Fire – Remembrance – Wisdom comes – Oroborus – The axe –Toxic Garbage Island – Vacuity – The gift of guilt


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