mercredi 10 septembre 2014

Santo Rostro dans ta face

Santo Rostro ou la Sainte Rouste qui s'abat sur ta gueule sans prévenir, la bonne rouste de derrière les fagots injustement caché, mais qui une fois sorti ne s'en démenti plus de nous faire secouer les cages à miel avec force et ténacité, tellement ce groupe andalou en a dans sa besace. Découvert grâce au grand manitou musical tentaculaire qu'est Monsieur Hammax, sur ce même blog, le groupe sort son premier méfait chez Discos Macarras (très peu de vinyles sont disponibles). On sent que le groupe a déjà bien roulé sa bosse dans le milieu et qu'il y'a une maturité musicale bien présente chez les musiciens qui sont loin d'être des manchots sudistes (le guitariste Miguel Ortega officie aussi en tant que guitariste dans Cabeza Caballo une version plus light mais néanmoins excellente de Santo Rostro).

Musicalement, Santo Rostro opère dans un style à la croisé entre Black Sabbath, The Melvins, High on Fire et les cavalcades destructrices d'un Mastodon en pleine forme mais en moins prog (mention spéciale au titre "Blood Run" qui démarre en trombe).

Du groove, du lourd, du planant, des compositions vraiment travaillées et bien différentes les unes des autres avec des ambiances bien marquées et des mélodies qui restent dans la tête. Santo Rostro réussit ici un tour de force et nous livre une pièce d'orfèvre puissante et racé. 

Le Sludge a le vent en poupeJetez vous dessus, ici.

Par Kamal H.

L'boulevard fest souffle ses 15 bougies avec une affiche metal old school

Extra, Extra !
Les thrasheux marocains le savent déjà et ils sont les premiers à être conquis par la récente annonce du programme de la 15ème édition de L'boulevard. Le groupe espagnol, Angelus Apatrida, fera bien partie du line up du festival à Casablanca, le samedi 27 septembre 2014. Ces espagnols, originaires d'Albacete, se produiront pour la première fois au sud du continent européen. Le quatuor a déjà séduit par la vélocité et la virtuosité avant de signer chez Century Media, un des plus prestigieux labels de metal au monde. Après avoir ouvert pour Slayer et Megadeth et tourné plusieurs fois en Europe, faisant les plus gros festoch, c'est le groupe qui a le plus d'exposition à l'étranger dans l'histoire du metal espagnol. (j'arrête les présentations, checkez leurs vids ou googlez :). Casablanca, you're next.

Pour enfoncer le clou, les français Loudblast viendront cracher les décibels à Casa. Un autre groupe  de la vieille école thrash-death metal. La bande à Stephan Buriez présentera, probablement, des morceaux de leur dernier opus, Burial Ground, sorti cette année. Un album à la fois sombre et puissant. Ceci dit, avec 30 ans d'expérience, les vieux metalheads aimeraient bien découvrir les chefs d’œuvres d'antan (période Sublime Dementia, Cross the Threshold), qui ont fait leur renommée internationale à l'apogée du thrash death.

En première partie de la soirée, le groupe Hinder Minds (vainqueur de l'édition tremplin 2012) suivi des "pantera" locaux, Vicious Vision, qui déverseront leur très southern power metal et feront bien groover l'ambiance.

Pas de place pour les posers...


jeudi 7 août 2014

Bohren and der Club of Gore - Black Earth

Mortuary Jazz. Well, actually this is the fourth album by this deliciously odd and singular german band that plays a catatonic, voluptuous, ambient jazz that will remind you those 70's New york bars. The music of Bohren and der Club of Gore is very gloomy, deep, sensuous and embellished with saxophone and countrabass that will drown you in a very deep contemplation of your spirit. So what's about the lenght of the songs ? Bohren and der Club of Gore don't care about the ordinary format, thus the songs are long (between 7 and 12 minutes) and will take you into a deep soulside journey. Super trancy and laid back, listening to Bohren and der Club of Gore is like your speakers were releasing something from another dimension that is able to alter the fabric of time, placing you in this comfortable and fascinatingly bizarre limbo of vagabond notes. Truly astonishing and very unique. 
Have a nice trip !

mardi 5 août 2014

Louded - Satanic Boogie Woogie

Ecoute Satanic Boogie Woogie ici.
Amis de la farniente hispanisante, Louded est fait pour vous !! Ce groupe d'origine madrilène se place sous de bonnes auspices pour nous faire profiter de la saison estivale avec son groove mâtiné de sludge et de hardcore à travers cette nouvelle offrande à l'effigie du malin judicieusement intitulé Satanic boogie Woogie (tout est dans le titre). 
Dés les premières notes la donne est lancée, les rythmiques endiablées s'entrechoquent tout en reprenant les poncifs du genre, écrasant, oppressant, boueux et très mauvais pour votre appareil digestif (adjectifs que ne renieraient certainement pas un Baroness ou encore un Mastodon période Leviathan) des titres comme "Fatman" ou encore "Cosecha" avec son break bien senti à 1min38 passe comme une lettre à la poste avec une production bien claire sans pour autant être clinique ce qui rend bien service aux 6 titres qui parcourent cet EP. Celui-ci est scindé en 2 mouvement, dans la deuxième partie le groupe ralenti un peu le tempo et essaye de tirer son épingle du jeu en développant des ambiances feutrées comme sur "mi otra piel" aux relents post-Neurosien qui sort un peu de l'homogénéité du reste de l'Ep et qui est à mon sens le titre le plus abouti en étant un terrain de jeu fertile pour développer une touche plus personnel. Cela dit c'est dommage que le chant hurlé en espagnol reste un peu trop en retrait par rapport au reste, le groupe aurait pu y gagner au change (Oui je sais que le cours de l'Euro est en chute libre) en mettant en exergue le coté exotique de la langue espagnole dans ce sous genre et en expérimentant un peu plus. 

Intense, accrocheur, rythmiquement imparable, tout en étant  minimaliste, hurlant, cogneur, déterminé mais mentalement fragile, Louded nous livre là un EP de qualité recommandable à tout aficionados du genre.

Par Kamal Hallou

lundi 4 août 2014

ROTTEN SOUND - Cycles

Rotten Sound ou le groupe qui, décidément, ne peut plus décevoir après autant d'années d'hostilités et de Grind abrasif au service du nettoyage en mode lavage/essorage/désossage, avec le grain suédois habituel comme assouplissant. En voilà donc une belle entrée en matière pour un groupe qui poursuit sa conquête du trône du Grind moderne laissé vacante par la disparition tragique que l'on connaît (RIP Miesko NASUM).
Dans l'exacte lignée de son mentor, les Finlandais savent clairement s'y prendre pour annihiler toute sorte de résistance auditive en quelques riffs à peine : dépassant rarement les 2 minutes, les 18 titres de Cycles s'enchaînent sans répit, et assomment à coups de blasts et de courts breaks entrecoupés...d'autres blasts.
De plus il est important de signaler que le groupe marque ici une évolution qui s'émancipe complètement de la simple étiquette "Grind" qui peut paraître tellement réductrice en sachant que celui-ci incorpore des éléments crust avec un côté death'n'roll des plus juteux et des plus gras. Certains titres comme "Blind" n'en démentiront pas et le reste des titres ont tous leur moment de gloire, avec toujours ce faux espoir d'accalmie qui dégénère vite en blast frénétique explosant la norme du BPM moyen.
Rotten Sound a su inculquer un souffle dynamique incroyable en ralentissant son jeu plus fréquemment, rendant ainsi ses accélérations subite terriblement époustouflantes et efficace tout en faisant exploser la barre d'adrénaline. Que du bonheur...
Côté textuel, Rotten sound nous fait toujours ressentir ses opinions alter-mondialistes, mais aussi à travers l'artwork censé illustrer la manière dont l'homme est décomposé par sa propre stupidité. Excellemment bien produit, les guitares et la basse sont parfaitement intelligibles, même quand le BPM dépasse les 4 chiffres! Que dire de plus si ce n'est que cet album en vaut carrément la chandelle et que celle-ci ne risque pas d'être tenu bien longtemps !!!
ATTENTION BOUCHERIE!!! 
Par Kamal Hallou

jeudi 24 avril 2014

Obsidian Kingdom signe chez Season Of Mist

Il est temps que les formations espagnoles gagnent de la reconnaissance et qu'on parle d'au moins d'un de ses représentants en dehors de l'Espagne et de l’Amérique latine. Les barcelonais Obsidian Kingdom faisaient parti de mes premiers coups de cœur dans cette nouvelle génération de groupes ibériques. Le groupe était indépendant jusqu'à cette semaine en signant un contrat avec Season of Mist. Un point d'inflexion dans la route ascendante de ce groupe anticonformiste.

Leur premier album, Mantiis, sorti en 2012 est un ovni dans le paysage musical. Complètement autoproduit avec un artwork ultra bien soigné, fait par Ritxi Ostariz (Ulver, Ihsahn). Un pur chef d'oeuvre qui, en mettant un terme avec leur passé black metal, les a propulsé au-devant de l'avant garde. Une musique incatalogable, fraîche et dotée d'un esprit iconoclaste. Le quintet joue dans une grande palette des genres, rompant avec toute cohérence traditionnelle et adoptant un rock progressif proche du prog norvégien. 
Le CD est, dorénavant, collector puisque épuisé. Cependant, il connaîtra une autre vie dans à une réédition avec une large distribution internationale (méritée), grâce à ce nouveau contrat avec le label français.
Une édition en double vinyle est encore disponible, mais pour combien de temps?

Le groupe a choisi le moment opportun pour célébrer cet événement marquant de son histoire, en publiant sa première vidéo.
Vous pouvez écouter l'album en intégralité sur obsidiankingdom.bandcamp

jeudi 6 février 2014

Andhord - New EP

C'est rare que je m'intéresse à un groupe de Black metal qui soit encore à ses débuts, avant même d'éditer un album de longue durée. Mais voilà qui est fait, car comme beaucoup de gens, c'est ce que j'aime lorsqu'on tombe par hasard sur une pépite d'or dans l'underground, quelque soit le style. Il y'a toujours un sentiment indescriptible, qu'on se force des fois de dépeindre.

Andhord est un groupe de black metal de Seville en Espagne. Formé en 2006, les trois composants du groupe (Agares: guitares, Kvoraph: guitares/voix et Thror: batterie) aiment faire du black brut et obscur et ils le font magistralement bien. Ils ont surpris les critiques spécialisées avec une excellente demo intitulé "The everlasting Twilight's Ceremony" en 2008 puis un autre jet encore meilleur en 2011, "Revelation".

"Pleroma of Uncreation" est un EP de trois titres avec des riffs et des mélodies sombres. Sept minutes par morceaux en moyenne dans lesquels on note, à première écoute, une influence de groupes scandinaves (bien évidemment) comme Dark Funeral ou Watain. Je ne vais pas réduire l'effort d'Andhord à ces références, puisque ces espagnols sont en train de créer leur propre son, et c'est ce qui fait leur force. Le MLP sortira en vinyle chez le label Black Mass Records en mars. Vous pouvez l'écouter sur le Bandcamp du groupe. 666.


mardi 4 février 2014

Tabahi - Thrash paki

Le Thrash est l'un des premiers sous genres du Metal a configurer une vraie scène, constituée elle-même de plusieurs sous-scènes qui ont été créées dans plusieurs régions de la planète. Cela fait 30 ans que ce fils du punk, du hardcore et de la NWOBHM vend des disques. Ça continue de tourner (les 6 continents) malgré un hiatus dans les 90's et ce n'est pas étonnant d'entendre parler de groupes de la nouvelle vague de old school thrash metal dans les endroits les plus improbables. Tant mieux...

Tabahi est un groupe pakistanais de Karachi. Ils viennent de publier un premier single et mettront bientôt, durant le mois de février, sur leur Bandcamp un premier album de 13 titres.  
Ce qui est surprenant dans ce premier single et chez ce trio, c'est la qualité de la production et leur nette inspiration de la scène thrash teutonne. Le son de Tabahi est chaud et mieux élaboré, si on le compare à la plupart des groupes de la région. Est-ce le début d'une scène thrash pakistanaise? Il y a aussi Foreskin, qui eux, devront à leur tour, suivre le pas de leurs compatriotes et pondre un vrai album de thrash.

Thrash it up !

samedi 11 janvier 2014

Assassinat du leader du groupe de black metal thaïlandais Surrender of Divinity

Samong Traisatth, alias "Avaejee", chanteur et bassiste du groupe de black metal thaïlandais Surrender of Divinity, a été assassiné chez lui, mercredi soir par un présumé sataniste. Ce dernier a publié des photos de la scène du crime sur sa page facebook "inner circule 2.0". RIP

jeudi 9 janvier 2014

Top Rock / Metal albums de l'Espagne en 2k13

L’Espagne souffre d’une récession. La pire crise économique (le revers) vécu en ce siècle. Malgré cela, le sport (la médaille) a pu réaliser les plus grands exploits de son histoire, et cela, depuis que cette crise a frappé de plein fouet. Dans le pays, il n’y a pas que le sport qui pavoise, d'excellentissimes groupes indé ont vu le jour, ils mûrissent et sont en train de se faire une place dans le panorama local, d'abord.
Cette dernière décennie a été des plus prolifique. De bons disques, qui recèlent de potentialités sans précèdent, ont été produits localement (beaucoup d'autoprod en DIY-on fait comme on peut). La plupart des ces groupes sont à leur début et bénéficient d'une excellente production permettant d'apprécier la qualité de leurs créations (merci Bandcamp).
Ce qui suit est une sélection des disques de l'année 2013 de la scène Rock/Metal en Espagne, assez éclectique, tout comme la précédente liste du top 30 Tricinty. 

10- One for Apocalypse "El alma negra" : Les asturiens prennent le temps pour concevoir des albums. Car c'est leur deuxième opus en plus de sept ans de carrière. Cela dit, ils ont admirablement le tact et le talent de créer des ambiances sensationnelles. Des guitares chaudes et rondes qui ne laisseront personne dans l'indifférence. Pour les fans de Explosion in the sky et de POST rock.
9- Trallery "Catalepsy" est le Premier album de ces jeunes majorquains. A l’instar de Vita Imana, ils ont représenté leur pays au Wacken cette année, après avoir gagner la WOA Battle Spain. Même s’ils démontrent, au niveau de l'écriture et de la composition, disposer d'un gros bagage thrash, ils ne manquent pas pour autant d'assener des riffs traditionnellement heavy metal, et c’est ce qui assez remarquable chez ce jeune trio. Le choix d’Andrei Bouzikov (Municipal Waste, Skeletonwtch), qui a signé la pochette, n’est pas anodin. Cela explique le fait qu'ils n’ont pas fait les choses à moitié pour ce premier album. Un groupe à suivre de près.

8- Trocotombix "Psicopompos": Ces grindcoreux valenciens continuent leur démarche empirique pour construire un son vicieusement brutal. Cet opus semble plus direct et moins matheux que le précédent (Somormujo Lavanco), toutefois, il reflète toujours cette implacable qualité d'écriture chez ce quintet, déchargeant une énergie vraiment destructive. Peu de groupes démontrent une envie de tout bouffer sur leur chemin. Blast.

7- Hela "Broken Cross": Bien que ça soit un début discographique, ce disque sent la fumée dense dés qu’on le fait tourner. Cryptique et mystérieux, le metal de cette formation, originaire de Elche, transmet l’essence du doom. Hela est une entité terrifiante et les gars qui lui rendent hommage ont des influences musicales oppressantes et troublantes qu'ils ont exploré pour rassembler les six titres de ce Broken Cross. En voilà un mélange qui fonctionne. Ce groupe est dans un processus d'hybridation du doom/stoner/psych rock assez consistant, et c'est une question de temps... (un billet sur Broken Cross ici)
Écouter Hela


6- Prisma Circus "Reminiscences": Après un EP eponyme, le trio barcelonais a sorti, le mois d’aout passé, un disque de 8 superbes morceaux qui sentent l'humidité, avec une production caverneuse. Certes, le "vintage" connait un regain d'intérêt, mais Prisma Circus se démarque fortement de ce que fait cette nouvelle génération de groupes de revival rock qui a la prétention de revitaliser le genre. Des riffs et des solos à gogo, une grosse basse omniprésente et une batterie effrénée. On se réjouit du coté “psyche” et de la maitrise des arrangements et des instruments. Si vous kiffez le classic rock, le blues Rock, le rock psyché, cliquez sur lien suivant, vous ne serez pas déçus, promis.

5- Unicornibot "Mambotron" : A peine une année après la sortie de leur deuxième album Dalle ! que les galiciens ont pondu un disque étrange, innovatif et très remarquable. Des rythmes complexes et bien structurés, ils maintiennent la bonne température pour cuisiner leur math rock. Des électrons libres, déjantés et affranchis des règles et des normes, ils revendiquent avec ce Mambotron des structures non conventionnelles. Exemple de la vraie indépendance musicale de cette scène espagnole en ébullition .

4- Jardin de la croix "187 to Cross the Universe": Celui là, il est pour les virtuoses, les anticonformistes, ceux qui aiment la mélodie plus que tout, ceux qui pensent que les musiques et autres créations doivent contenir un minimum maximum de recherche et de souplesse. Comparable à Scale the Summit, sans abuser du shred, ce quartet madrilène se promène sur le temps et la syncope et fouille dans le prog metal, enrichis par des harmonies de grattes qui rendent cet album fascinant. Une technicité convaincante et des expérimentations bien structurés, sans avoir besoin d'un chanteur. Vraiment bon.

3- Santo Rostro "s/t ": Découvert grâce à Discos Macarras. J'appuie sur Play pour la première fois [> "Mastodon? un autre combo provenant de Savannah?" Pas du tout, c'est du southern rock d'Espagne, de Jaén, en Andalousie. C'est le début discographique de Santo Rostro, même si certains membres avaient déjà montré leur savoir faire avec Cabeza de Caballo. Ils exécutent du très bon sludge, autrement dit, du groove gras, de gros riffs en pentatonique. C'est du lourd ce que ce band a enregistré. Livrant ainsi, une pièce maitresse dans le paysage sonore local. Voici comment doit être un groupe de Rock en 2013. Un autre "premier album" dévastateur dans cette liste, qui fait pousser la barbe. In your Rostro… Santo.

2- Mentat "Antagonistas": Dernier chapitre de l’aventure Mentat.  J’ai parlé de ce disque à sa sortie, ici, et sans l’ombre d’un doute, c’est ce qui s’est fait de mieux dans l’underground en Espagne ces dernières années. Non que ce duo a de l’expérience, mais il a survécu à marées et tempêtes. C’est un effort authentique et très honorable dans le doom atmosphérique à l'échelle planétaire, qui plaira sûrement à n’importe quel adepte du screamo envahissant, du heavy oppressant et du drone apocalyptique.
1- Deajadeath "Viva Dios !": C'est un des meilleurs albums de death metal que j'ai écouté cette année. Viva dios ! est le deuxième album de ces barcelonais qu'on peut toujours se procurer en CD digipack (tirage limité). Un bijou avec un message personnalisé, à seulement 7neurones. En plus l’argent récolté est destiné à des oeuvres sociales. Musicalement, ça envoie du bois. C’est du thrash death raffiné et admirablement bien produit avec un clin d’œil à la machinerie scandinave. Echos d’une pulsion primitive, une densité sonore d'une véhémence insensé... Bon, pas besoin de littérature, cliquez sur le lien bandcamp, ci-dessous ! Every pig into the fire.
On peut aussi compléter cette liste par quelques sorties non moins intéressantes. En matière de death metal, les doyens Avulsed ont réalisé, Ritual Zombi, ce qui est probablement leur meilleur disque en 20 ans de carrière. Sous la même chapelle mais encore plus technique et viscéral, Wormed ont rendu un travail très éblouissant doté d'une rythmique imparable qui a séduit à l'étranger. Dans le metal à rythme saccadé, ultra violent à syncope, les barcelonais Vortice, revendiquent avec Host qu'ils sont les maîtres du djent en Espagne et qu'ils mériteraient d'être plus connus, ailleurs.
De Elche, Muerte por mil cortes ont sorti un deuxième disque très prometteur, une tuerie. Dans le true metal, Iron Curtain est un des rares représentants espagnols du genre à l’étranger, très acclamé en Allemagne où ils sont signés chez Heavy Forces.
El altar del Holocausto ont assuré un exceptionnel et sublimissime début post rock avec -HE-.
En matière de Thrash, et à l'exemple de Angelus Apatrida, il y a d'excellentes formations en Espagne. Crisix est un des représentants de ce courant, qui a gagné, certainement, des milliers d'admirateurs, après la publication du magistral Rise…then rest. Il y a aussi le trio Mutant Squad qui a sorti un titanesque premier LP Titanomakhia, qui poutre sévère. Dans les révélations, j'ai retenu un autre groupe de Majorque, The Ox qui est une jeune formation à suivre qui fait frétiller les orteils et où on note plusieurs influences entre Gojira, Neurosis, Mastodon. Finalement, de Madrid, Khmer ont réussi un mélange de D-beat Crust black metal mélodiquement très frappant et puissant. Un EP pesé à la perfection. Bonne écoute.