jeudi 10 septembre 2015

Compil MaRock #1


Tricinty décide de faire passer le courant alternatif en réunissant 15 groupes incontournables sur cette compilation !

Du rock indé au black en passant par le hardcore ou le punk,…un paquet de sous genres ont été passés en revue pour en retenir quelques étincelles qui rallumeront la flamme (Rock, Metal, Hardcore) de la scène marocaine. Une scène examinée à la loupe pour créer un assemblage qui vise clairement à faire la lumière sur ces 10 dernières années de production musicale. La sélection fut laborieuse car il est impossible d’être exhaustif, alors si vous ne retrouvez pas l’un ou l’autre de vos titres phares, sachez que nous nous sommes acharnés à faire en sorte que tout fan de musique musclée Made in Maroc y trouve son compte. Cette compil encourage clairement les efforts des quelques groupes qui se sont saignés pour laisser une trace de leur parcours en produisant un LP, un EP ou un simple enregistrement. On ne va pas se mentir, en 2015, plus personne n’achète de cd ni de merchandising à part quelques irréductibles collectionneurs. C’est donc un challenge à peine déguisé que de sortir ce premier volume de compilation de groupes marocains. Et si ces groupes ont soulevé le défi d’enregistrer leurs créations en bravant toutes les galères que vous devinez, cette compil les salue et fait d’une pierre deux coups : vous en mettre plein les oreilles et soutenir tous les combos bien de chez nous.

L’aventure démarre par la sortie d’une version digitale suivie d’un disque lequel, sera fait en DIY, avec les moyens du bord, soit nos petites mains, plus habituées à gratter qu’à coller. Tricinty la compil, érige la débrouillardise, et le Do It Yourself en symbole de solidarité et d’appartenance à la communauté. Parlez-en autour de vous et allez sur la page pour téléchargez les titres sur Bandcamp

Merci !

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Tricinty decides to electrify things up by uniting 15 bands in this compilation!

From indie rock to black through hardcore or punk... A package of subgenres has been reviewed in order to retain a few sparks that would reignite the flame (Rock, Metal, Hardcore) of the Moroccan scene. A scene that has been scrutinized under the microscope in order to create an assembly that intends to shed light on the past 10 years of music production. The selection process was very laborious because it's impossible to be exhaustive, so if you can not find one of your most celebrated songs, you should know that we have been extremely diligent to make sure that all fans of powerful music, produced by moroccan bands can find what they are looking for. The objective of this compilation is to encourage the efforts made by some bands that have struggled to leave a trace of their journeys by producing LPs, EPs, or singles. Let's not lie to ourselves, in 2015, apart from a few diehard collectors, nobody buys CDs or other types of merchandises. Thus, producing this first volume of this compilation is a barely disguised challenge. And if these bands have defied all troubles you can imagine in order to record their productions, then this compilation salutes them and hits two birds with one stone: Get to listen to really good music and support local bands.
The adventure starts with the production of a digital version that will be followed by a disc which will be made in DIY. That is, our hands that are more used to scratching than pasting. Tricinty, the compilation, celebrates the DIY, with the means available, spirit as a symbol of solidarity and belonging to the community. So, talk to the people around you about it and download the songs at Bandcamp

ThanXxX


dimanche 15 février 2015

CoucouXxX & TOP 2K14

Bon, ça fait une paie que je n'ai rien posté sur ce blog. Beaucoup de choses se sont passées depuis la dernière contribution de notre ami Kamal, avec sa chronique sur Santo Rostro. Nous avons tous des chat(e)s à fouetter, et on ne voudrait pas passer à coté de ce qui est important dans la vie. Du coup, malgré le syndrome de la page blanche et le fait qu'il y ait une quantité de chroniques succinctes et incomplètes dans le brouillon, on continue de publier sur la page facelebook les nouveautés des groupes en clips vidéos et autres actualités de la planète Heavy Metaw. 

Plus sérieusement, en septembre dernier et suite à un appel à communications lancé par la revue Volume! sur le thème: "Heavy Metal et sciences sociales - un état des lieux de la recherche en France et dans le monde francophone", j'ai du envoyer une contribution intitulée "l'évolution et la structuration de la scène Metal au Maroc depuis mi 90"… 
Le 18 et le 19 décembre, donc, a eu lieu le premier colloque dédié à la recherche sur le Metal dans le monde francophone à Angers. Près d'une trentaine de chercheurs issus de sept nationalités ont pris part à ce premier rassemblement scientifique (dont votre serviteur), posant ainsi les fondements d'un nouvel élargissement géographique du champs des "Metal studies", important pour la structuration du réseau. L'organisation de ce rendez-vous était essentielle pour rencontrer et échanger avec les différents chercheurs, pionniers soient-ils dans ce domaine (ayant plusieurs travaux et publications de référence) ou novices, en cours de finalisation de leurs thèses. Démystifions !!!

"Les recherches en sciences sociales sur les genres musicaux que l'ont peut rassembler sous les étiquettes de hard rock, Heavy Metal ou Metal sont restées marginales jusqu'au début des années 2000 dans l'espace francophone (Guibert & Hein, 2006) comme au niveau international (Brown, 2009). Aujourd'hui, si l'effectif des chercheurs impliqué reste peu élevé, les travaux deviennent quantitativement significatifs et investissent la plupart des domaines des sciences sociales. Après la journée d'étude sur le Hellfest organisée en mars 2012 à la MSH Ange Guépin (Nantes) dans le cadre du programme Valeurs(s), ce colloque se donne d'abord pour vocation de réaliser un panorama de la recherche en France sur le sujet. Ceci afin de permettre un dialogue entre chercheurs investis au sein du domaine, mais aussi de faire connaitre cette dynamique francophone à l'international (via notamment un partenariat avec l'ISMMS "International Society for Metal Music Studies)."

Retrouvez le programme du colloque en cliquant ici.
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Aussi, j'en profite dans ce billet pour présenter les albums marquants de l'année 2014 (Il n'est pas trop tard). Une sélection élaborée sans ordre de préférence ni critique. En cliquant sur le titre de l'album vous serez redirigés pour l'écouter.

             Wovenhand
     "Refractory obdurate"
           Deathwish Inc.
        Black Crown Initiate 
       "The wreckage of stars"
              E1 Entertainment
Alcest "Shelter"
Prophecy Productions
Blues pills "Blues pills
Nuclear Blast

Ringworm 
"Hammer of the witch"
Relapse 

    Messenger "Illusory Blues"
           Svart Records
 Septic Flesh "Titan"
      Season of Mist


    Body Count "Manslaughter"
          Sumerian Records
    Earthship "Withered"
          Pelagic Records
         Dwellers "pagan fruit"
          Small Stone Records
Cormorant "Earth Diver", 
(DIY)
Demon Hunter "Extremist",
Solid State
Floor "Oblation", 
Season of Mist 
Jar’d Loose "Turns 13",
Threshold of Pain records

Motorpsycho 
"Behind the Sun",
Stickman Records
Nothing 
"Guilty of everything",
Relapse

The haunted "Exit wounds",
Century Media
Take over and destroy
"
Vacant face",
Comfort Point
































































































ET un grand ETC...

Aussi, je partage avec vous, à l'instar du top 10 de 2K13, une sélection des meilleures sorties de 2014 issues de la dynamique mais discrète sphère espagnole. Une scène que je trouve personnellement alléchante et hyper prolifique, depuis 5/6 ans au vu du bouillonnement créatif, en marge du circuit mainstream :

Viva Belgrado ont sorti probablement l'un des meilleurs albums de l'année en Espagne. Un premier jet costaud de post-rock screamo qui promet une belle carrière pour ces cordouans. L'album est en écoute et en téléchargement gratuit ici
Vita Imana ont confirmé une fois de plus qu'il n'y a que le travail qui paie. Depuis le prix qu'ils ont remportés au Wacken Battle en 2010, les madrilènes ont écumé toutes les salles et festivals de la péninsule. Armés déjà d'un bon solide répertoire, avec ce 3ème album, Oceanidae, ils mériteraient une projection et une diffusion internationale plus ample.

Horn of the Rhino est l'une des valeurs les plus sûre dans le pays. Les basques ont craché un album de sludge sombre, gras (évidemment !) et épique, Summoning Deliverance est un must pour les fans de doom/stoner. 
Dans une autre tendance, l'Espagne est devenu synonyme de bon vin Thrash old school. C'est ce qui est confirmé le cas échéant avec le lourd LP produit par les valenciens Exodia. Une grande référence dans la New Wave Of Spanish Thrash Metal.
Si vous aimez le rock/metal alternatif ou que vous faites partie des fans désirants une reformation de A Perfect Circle, jettez un coup d'oreille sur le dernier Minor Empires, ici. Un pur chef d'oeuvre!

D'autres bijoux musicaux de différentes couleurs ont été façonnés également. Du hardcore punk brut avec le dernier album des andalous Decadence, en passant par le stoner instrumental psyché de El paramo (avec des membres de Adrift) ou encore du blues gypsy épileptique de Guerrera peaufiné en deux tracks, de quasi 40 minutes, sur leur deuxième album, Mauna Loa. Le heavy rock primal de Memest est de plus en plus subtil sur cette deuxième galette, une meilleure production qui ne dénature pas l'esprit primitif et agressif des compos (au passage, big up à Dani de Discos Macarras pour cet accomplissement).

Dans le metal extreme, les barcelonais de Foscor ont edité probablement leur meilleur opus. Hormis leurs influences nordiques, c'est d'une brillante noirceur qu'ils réinventent et éclairent le genre black metal. Car c'est avec des albums comme Those Horrors wither, que les conventions classiques sont intelligemment rompus. On avance… Les fans de Katatonia (entre autres), seront gâtés avec la dernière réalisation doomesque et émotive de Autumnal. 
Une mention très spéciale aux andalous Elephant Riders (power trio) et Mundozero. Ces derniers suivent les traces de leurs compatriotes Toundra, puisqu'ils ont délivré un excellent album post rock. Il y a de nouvelles matières exploitées et une richesse dans les compositions ne se contentant pas que des ingrédients déjà vu et revu dans ce registre.
Pour la route, Livin' Outlaw est le premier album des barcelonais Mean Machine, à la croisée d'AC/DC et Motorhead. RocknRoll is not dead!



Hasta la próxima 

mercredi 10 septembre 2014

Santo Rostro dans ta face

Santo Rostro ou la Sainte Rouste qui s'abat sur ta gueule sans prévenir, la bonne rouste de derrière les fagots injustement caché, mais qui une fois sorti ne s'en démenti plus de nous faire secouer les cages à miel avec force et ténacité, tellement ce groupe andalou en a dans sa besace. Découvert grâce au grand manitou musical tentaculaire qu'est Monsieur Hammax, sur ce même blog, le groupe sort son premier méfait chez Discos Macarras (très peu de vinyles sont disponibles). On sent que le groupe a déjà bien roulé sa bosse dans le milieu et qu'il y'a une maturité musicale bien présente chez les musiciens qui sont loin d'être des manchots sudistes (le guitariste Miguel Ortega officie aussi en tant que guitariste dans Cabeza Caballo une version plus light mais néanmoins excellente de Santo Rostro).

Musicalement, Santo Rostro opère dans un style à la croisé entre Black Sabbath, The Melvins, High on Fire et les cavalcades destructrices d'un Mastodon en pleine forme mais en moins prog (mention spéciale au titre "Blood Run" qui démarre en trombe).

Du groove, du lourd, du planant, des compositions vraiment travaillées et bien différentes les unes des autres avec des ambiances bien marquées et des mélodies qui restent dans la tête. Santo Rostro réussit ici un tour de force et nous livre une pièce d'orfèvre puissante et racé. 

Le Sludge a le vent en poupeJetez vous dessus, ici.

Par Kamal H.

L'boulevard fest souffle ses 15 bougies avec une affiche metal old school

Extra, Extra !
Les thrasheux marocains le savent déjà et ils sont les premiers à être conquis par la récente annonce du programme de la 15ème édition de L'boulevard. Le groupe espagnol, Angelus Apatrida, fera bien partie du line up du festival à Casablanca, le samedi 27 septembre 2014. Ces espagnols, originaires d'Albacete, se produiront pour la première fois au sud du continent européen. Le quatuor a déjà séduit par la vélocité et la virtuosité avant de signer chez Century Media, un des plus prestigieux labels de metal au monde. Après avoir ouvert pour Slayer et Megadeth et tourné plusieurs fois en Europe, faisant les plus gros festoch, c'est le groupe qui a le plus d'exposition à l'étranger dans l'histoire du metal espagnol. (j'arrête les présentations, checkez leurs vids ou googlez :). Casablanca, you're next.

Pour enfoncer le clou, les français Loudblast viendront cracher les décibels à Casa. Un autre groupe  de la vieille école thrash-death metal. La bande à Stephan Buriez présentera, probablement, des morceaux de leur dernier opus, Burial Ground, sorti cette année. Un album à la fois sombre et puissant. Ceci dit, avec 30 ans d'expérience, les vieux metalheads aimeraient bien découvrir les chefs d’œuvres d'antan (période Sublime Dementia, Cross the Threshold), qui ont fait leur renommée internationale à l'apogée du thrash death.

En première partie de la soirée, le groupe Hinder Minds (vainqueur de l'édition tremplin 2012) suivi des "pantera" locaux, Vicious Vision, qui déverseront leur très southern power metal et feront bien groover l'ambiance.

Pas de place pour les posers...


jeudi 7 août 2014

Bohren and der Club of Gore - Black Earth

Mortuary Jazz. Well, actually this is the fourth album by this deliciously odd and singular german band that plays a catatonic, voluptuous, ambient jazz that will remind you those 70's New york bars. The music of Bohren and der Club of Gore is very gloomy, deep, sensuous and embellished with saxophone and countrabass that will drown you in a very deep contemplation of your spirit. So what's about the lenght of the songs ? Bohren and der Club of Gore don't care about the ordinary format, thus the songs are long (between 7 and 12 minutes) and will take you into a deep soulside journey. Super trancy and laid back, listening to Bohren and der Club of Gore is like your speakers were releasing something from another dimension that is able to alter the fabric of time, placing you in this comfortable and fascinatingly bizarre limbo of vagabond notes. Truly astonishing and very unique. 
Have a nice trip !

mardi 5 août 2014

Louded - Satanic Boogie Woogie

Ecoute Satanic Boogie Woogie ici.
Amis de la farniente hispanisante, Louded est fait pour vous !! Ce groupe d'origine madrilène se place sous de bonnes auspices pour nous faire profiter de la saison estivale avec son groove mâtiné de sludge et de hardcore à travers cette nouvelle offrande à l'effigie du malin judicieusement intitulé Satanic boogie Woogie (tout est dans le titre). 
Dés les premières notes la donne est lancée, les rythmiques endiablées s'entrechoquent tout en reprenant les poncifs du genre, écrasant, oppressant, boueux et très mauvais pour votre appareil digestif (adjectifs que ne renieraient certainement pas un Baroness ou encore un Mastodon période Leviathan) des titres comme "Fatman" ou encore "Cosecha" avec son break bien senti à 1min38 passe comme une lettre à la poste avec une production bien claire sans pour autant être clinique ce qui rend bien service aux 6 titres qui parcourent cet EP. Celui-ci est scindé en 2 mouvement, dans la deuxième partie le groupe ralenti un peu le tempo et essaye de tirer son épingle du jeu en développant des ambiances feutrées comme sur "mi otra piel" aux relents post-Neurosien qui sort un peu de l'homogénéité du reste de l'Ep et qui est à mon sens le titre le plus abouti en étant un terrain de jeu fertile pour développer une touche plus personnel. Cela dit c'est dommage que le chant hurlé en espagnol reste un peu trop en retrait par rapport au reste, le groupe aurait pu y gagner au change (Oui je sais que le cours de l'Euro est en chute libre) en mettant en exergue le coté exotique de la langue espagnole dans ce sous genre et en expérimentant un peu plus. 

Intense, accrocheur, rythmiquement imparable, tout en étant  minimaliste, hurlant, cogneur, déterminé mais mentalement fragile, Louded nous livre là un EP de qualité recommandable à tout aficionados du genre.

Par Kamal Hallou

lundi 4 août 2014

ROTTEN SOUND - Cycles

Rotten Sound ou le groupe qui, décidément, ne peut plus décevoir après autant d'années d'hostilités et de Grind abrasif au service du nettoyage en mode lavage/essorage/désossage, avec le grain suédois habituel comme assouplissant. En voilà donc une belle entrée en matière pour un groupe qui poursuit sa conquête du trône du Grind moderne laissé vacante par la disparition tragique que l'on connaît (RIP Miesko NASUM).
Dans l'exacte lignée de son mentor, les Finlandais savent clairement s'y prendre pour annihiler toute sorte de résistance auditive en quelques riffs à peine : dépassant rarement les 2 minutes, les 18 titres de Cycles s'enchaînent sans répit, et assomment à coups de blasts et de courts breaks entrecoupés...d'autres blasts.
De plus il est important de signaler que le groupe marque ici une évolution qui s'émancipe complètement de la simple étiquette "Grind" qui peut paraître tellement réductrice en sachant que celui-ci incorpore des éléments crust avec un côté death'n'roll des plus juteux et des plus gras. Certains titres comme "Blind" n'en démentiront pas et le reste des titres ont tous leur moment de gloire, avec toujours ce faux espoir d'accalmie qui dégénère vite en blast frénétique explosant la norme du BPM moyen.
Rotten Sound a su inculquer un souffle dynamique incroyable en ralentissant son jeu plus fréquemment, rendant ainsi ses accélérations subite terriblement époustouflantes et efficace tout en faisant exploser la barre d'adrénaline. Que du bonheur...
Côté textuel, Rotten sound nous fait toujours ressentir ses opinions alter-mondialistes, mais aussi à travers l'artwork censé illustrer la manière dont l'homme est décomposé par sa propre stupidité. Excellemment bien produit, les guitares et la basse sont parfaitement intelligibles, même quand le BPM dépasse les 4 chiffres! Que dire de plus si ce n'est que cet album en vaut carrément la chandelle et que celle-ci ne risque pas d'être tenu bien longtemps !!!
ATTENTION BOUCHERIE!!! 
Par Kamal Hallou

jeudi 24 avril 2014

Obsidian Kingdom signe chez Season Of Mist

Il est temps que les formations espagnoles gagnent de la reconnaissance et qu'on parle d'au moins d'un de ses représentants en dehors de l'Espagne et de l’Amérique latine. Les barcelonais Obsidian Kingdom faisaient parti de mes premiers coups de cœur dans cette nouvelle génération de groupes ibériques. Le groupe était indépendant jusqu'à cette semaine en signant un contrat avec Season of Mist. Un point d'inflexion dans la route ascendante de ce groupe anticonformiste.

Leur premier album, Mantiis, sorti en 2012 est un ovni dans le paysage musical. Complètement autoproduit avec un artwork ultra bien soigné, fait par Ritxi Ostariz (Ulver, Ihsahn). Un pur chef d'oeuvre qui, en mettant un terme avec leur passé black metal, les a propulsé au-devant de l'avant garde. Une musique incatalogable, fraîche et dotée d'un esprit iconoclaste. Le quintet joue dans une grande palette des genres, rompant avec toute cohérence traditionnelle et adoptant un rock progressif proche du prog norvégien. 
Le CD est, dorénavant, collector puisque épuisé. Cependant, il connaîtra une autre vie dans à une réédition avec une large distribution internationale (méritée), grâce à ce nouveau contrat avec le label français.
Une édition en double vinyle est encore disponible, mais pour combien de temps?

Le groupe a choisi le moment opportun pour célébrer cet événement marquant de son histoire, en publiant sa première vidéo.
Vous pouvez écouter l'album en intégralité sur obsidiankingdom.bandcamp

jeudi 6 février 2014

Andhord - New EP

C'est rare que je m'intéresse à un groupe de Black metal qui soit encore à ses débuts, avant même d'éditer un album de longue durée. Mais voilà qui est fait, car comme beaucoup de gens, c'est ce que j'aime lorsqu'on tombe par hasard sur une pépite d'or dans l'underground, quelque soit le style. Il y'a toujours un sentiment indescriptible, qu'on se force des fois de dépeindre.

Andhord est un groupe de black metal de Seville en Espagne. Formé en 2006, les trois composants du groupe (Agares: guitares, Kvoraph: guitares/voix et Thror: batterie) aiment faire du black brut et obscur et ils le font magistralement bien. Ils ont surpris les critiques spécialisées avec une excellente demo intitulé "The everlasting Twilight's Ceremony" en 2008 puis un autre jet encore meilleur en 2011, "Revelation".

"Pleroma of Uncreation" est un EP de trois titres avec des riffs et des mélodies sombres. Sept minutes par morceaux en moyenne dans lesquels on note, à première écoute, une influence de groupes scandinaves (bien évidemment) comme Dark Funeral ou Watain. Je ne vais pas réduire l'effort d'Andhord à ces références, puisque ces espagnols sont en train de créer leur propre son, et c'est ce qui fait leur force. Le MLP sortira en vinyle chez le label Black Mass Records en mars. Vous pouvez l'écouter sur le Bandcamp du groupe. 666.


mardi 4 février 2014

Tabahi - Thrash paki

Le Thrash est l'un des premiers sous genres du Metal a configurer une vraie scène, constituée elle-même de plusieurs sous-scènes qui ont été créées dans plusieurs régions de la planète. Cela fait 30 ans que ce fils du punk, du hardcore et de la NWOBHM vend des disques. Ça continue de tourner (les 6 continents) malgré un hiatus dans les 90's et ce n'est pas étonnant d'entendre parler de groupes de la nouvelle vague de old school thrash metal dans les endroits les plus improbables. Tant mieux...

Tabahi est un groupe pakistanais de Karachi. Ils viennent de publier un premier single et mettront bientôt, durant le mois de février, sur leur Bandcamp un premier album de 13 titres.  
Ce qui est surprenant dans ce premier single et chez ce trio, c'est la qualité de la production et leur nette inspiration de la scène thrash teutonne. Le son de Tabahi est chaud et mieux élaboré, si on le compare à la plupart des groupes de la région. Est-ce le début d'une scène thrash pakistanaise? Il y a aussi Foreskin, qui eux, devront à leur tour, suivre le pas de leurs compatriotes et pondre un vrai album de thrash.

Thrash it up !

samedi 11 janvier 2014

Assassinat du leader du groupe de black metal thaïlandais Surrender of Divinity

Samong Traisatth, alias "Avaejee", chanteur et bassiste du groupe de black metal thaïlandais Surrender of Divinity, a été assassiné chez lui, mercredi soir par un présumé sataniste. Ce dernier a publié des photos de la scène du crime sur sa page facebook "inner circule 2.0". RIP

jeudi 9 janvier 2014

Top Rock / Metal albums de l'Espagne en 2k13

L’Espagne souffre d’une récession. La pire crise économique (le revers) vécu en ce siècle. Malgré cela, le sport (la médaille) a pu réaliser les plus grands exploits de son histoire, et cela, depuis que cette crise a frappé de plein fouet. Dans le pays, il n’y a pas que le sport qui pavoise, d'excellentissimes groupes indé ont vu le jour, ils mûrissent et sont en train de se faire une place dans le panorama local, d'abord.
Cette dernière décennie a été des plus prolifique. De bons disques, qui recèlent de potentialités sans précèdent, ont été produits localement (beaucoup d'autoprod en DIY-on fait comme on peut). La plupart des ces groupes sont à leur début et bénéficient d'une excellente production permettant d'apprécier la qualité de leurs créations (merci Bandcamp).
Ce qui suit est une sélection des disques de l'année 2013 de la scène Rock/Metal en Espagne, assez éclectique, tout comme la précédente liste du top 30 Tricinty. 

10- One for Apocalypse "El alma negra" : Les asturiens prennent le temps pour concevoir des albums. Car c'est leur deuxième opus en plus de sept ans de carrière. Cela dit, ils ont admirablement le tact et le talent de créer des ambiances sensationnelles. Des guitares chaudes et rondes qui ne laisseront personne dans l'indifférence. Pour les fans de Explosion in the sky et de POST rock.
9- Trallery "Catalepsy" est le Premier album de ces jeunes majorquains. A l’instar de Vita Imana, ils ont représenté leur pays au Wacken cette année, après avoir gagner la WOA Battle Spain. Même s’ils démontrent, au niveau de l'écriture et de la composition, disposer d'un gros bagage thrash, ils ne manquent pas pour autant d'assener des riffs traditionnellement heavy metal, et c’est ce qui assez remarquable chez ce jeune trio. Le choix d’Andrei Bouzikov (Municipal Waste, Skeletonwtch), qui a signé la pochette, n’est pas anodin. Cela explique le fait qu'ils n’ont pas fait les choses à moitié pour ce premier album. Un groupe à suivre de près.

8- Trocotombix "Psicopompos": Ces grindcoreux valenciens continuent leur démarche empirique pour construire un son vicieusement brutal. Cet opus semble plus direct et moins matheux que le précédent (Somormujo Lavanco), toutefois, il reflète toujours cette implacable qualité d'écriture chez ce quintet, déchargeant une énergie vraiment destructive. Peu de groupes démontrent une envie de tout bouffer sur leur chemin. Blast.

7- Hela "Broken Cross": Bien que ça soit un début discographique, ce disque sent la fumée dense dés qu’on le fait tourner. Cryptique et mystérieux, le metal de cette formation, originaire de Elche, transmet l’essence du doom. Hela est une entité terrifiante et les gars qui lui rendent hommage ont des influences musicales oppressantes et troublantes qu'ils ont exploré pour rassembler les six titres de ce Broken Cross. En voilà un mélange qui fonctionne. Ce groupe est dans un processus d'hybridation du doom/stoner/psych rock assez consistant, et c'est une question de temps... (un billet sur Broken Cross ici)
Écouter Hela


6- Prisma Circus "Reminiscences": Après un EP eponyme, le trio barcelonais a sorti, le mois d’aout passé, un disque de 8 superbes morceaux qui sentent l'humidité, avec une production caverneuse. Certes, le "vintage" connait un regain d'intérêt, mais Prisma Circus se démarque fortement de ce que fait cette nouvelle génération de groupes de revival rock qui a la prétention de revitaliser le genre. Des riffs et des solos à gogo, une grosse basse omniprésente et une batterie effrénée. On se réjouit du coté “psyche” et de la maitrise des arrangements et des instruments. Si vous kiffez le classic rock, le blues Rock, le rock psyché, cliquez sur lien suivant, vous ne serez pas déçus, promis.

5- Unicornibot "Mambotron" : A peine une année après la sortie de leur deuxième album Dalle ! que les galiciens ont pondu un disque étrange, innovatif et très remarquable. Des rythmes complexes et bien structurés, ils maintiennent la bonne température pour cuisiner leur math rock. Des électrons libres, déjantés et affranchis des règles et des normes, ils revendiquent avec ce Mambotron des structures non conventionnelles. Exemple de la vraie indépendance musicale de cette scène espagnole en ébullition .

4- Jardin de la croix "187 to Cross the Universe": Celui là, il est pour les virtuoses, les anticonformistes, ceux qui aiment la mélodie plus que tout, ceux qui pensent que les musiques et autres créations doivent contenir un minimum maximum de recherche et de souplesse. Comparable à Scale the Summit, sans abuser du shred, ce quartet madrilène se promène sur le temps et la syncope et fouille dans le prog metal, enrichis par des harmonies de grattes qui rendent cet album fascinant. Une technicité convaincante et des expérimentations bien structurés, sans avoir besoin d'un chanteur. Vraiment bon.

3- Santo Rostro "s/t ": Découvert grâce à Discos Macarras. J'appuie sur Play pour la première fois [> "Mastodon? un autre combo provenant de Savannah?" Pas du tout, c'est du southern rock d'Espagne, de Jaén, en Andalousie. C'est le début discographique de Santo Rostro, même si certains membres avaient déjà montré leur savoir faire avec Cabeza de Caballo. Ils exécutent du très bon sludge, autrement dit, du groove gras, de gros riffs en pentatonique. C'est du lourd ce que ce band a enregistré. Livrant ainsi, une pièce maitresse dans le paysage sonore local. Voici comment doit être un groupe de Rock en 2013. Un autre "premier album" dévastateur dans cette liste, qui fait pousser la barbe. In your Rostro… Santo.

2- Mentat "Antagonistas": Dernier chapitre de l’aventure Mentat.  J’ai parlé de ce disque à sa sortie, ici, et sans l’ombre d’un doute, c’est ce qui s’est fait de mieux dans l’underground en Espagne ces dernières années. Non que ce duo a de l’expérience, mais il a survécu à marées et tempêtes. C’est un effort authentique et très honorable dans le doom atmosphérique à l'échelle planétaire, qui plaira sûrement à n’importe quel adepte du screamo envahissant, du heavy oppressant et du drone apocalyptique.
1- Deajadeath "Viva Dios !": C'est un des meilleurs albums de death metal que j'ai écouté cette année. Viva dios ! est le deuxième album de ces barcelonais qu'on peut toujours se procurer en CD digipack (tirage limité). Un bijou avec un message personnalisé, à seulement 7neurones. En plus l’argent récolté est destiné à des oeuvres sociales. Musicalement, ça envoie du bois. C’est du thrash death raffiné et admirablement bien produit avec un clin d’œil à la machinerie scandinave. Echos d’une pulsion primitive, une densité sonore d'une véhémence insensé... Bon, pas besoin de littérature, cliquez sur le lien bandcamp, ci-dessous ! Every pig into the fire.
On peut aussi compléter cette liste par quelques sorties non moins intéressantes. En matière de death metal, les doyens Avulsed ont réalisé, Ritual Zombi, ce qui est probablement leur meilleur disque en 20 ans de carrière. Sous la même chapelle mais encore plus technique et viscéral, Wormed ont rendu un travail très éblouissant doté d'une rythmique imparable qui a séduit à l'étranger. Dans le metal à rythme saccadé, ultra violent à syncope, les barcelonais Vortice, revendiquent avec Host qu'ils sont les maîtres du djent en Espagne et qu'ils mériteraient d'être plus connus, ailleurs.
De Elche, Muerte por mil cortes ont sorti un deuxième disque très prometteur, une tuerie. Dans le true metal, Iron Curtain est un des rares représentants espagnols du genre à l’étranger, très acclamé en Allemagne où ils sont signés chez Heavy Forces.
El altar del Holocausto ont assuré un exceptionnel et sublimissime début post rock avec -HE-.
En matière de Thrash, et à l'exemple de Angelus Apatrida, il y a d'excellentes formations en Espagne. Crisix est un des représentants de ce courant, qui a gagné, certainement, des milliers d'admirateurs, après la publication du magistral Rise…then rest. Il y a aussi le trio Mutant Squad qui a sorti un titanesque premier LP Titanomakhia, qui poutre sévère. Dans les révélations, j'ai retenu un autre groupe de Majorque, The Ox qui est une jeune formation à suivre qui fait frétiller les orteils et où on note plusieurs influences entre Gojira, Neurosis, Mastodon. Finalement, de Madrid, Khmer ont réussi un mélange de D-beat Crust black metal mélodiquement très frappant et puissant. Un EP pesé à la perfection. Bonne écoute.


samedi 28 décembre 2013

Top albums 2013

Il paraît que l’industrie du disque se porte bien, très bien même. Les signes de bonne santé sont tout simplement, la quantité et la qualité des disques crachés par les labels. C'est bien évidemment à l’aide de l’accessibilité aux outils de production, aux moyens de communication et toutes ces nouvelles plateformes direct-to-fan. 
Tout au long de cette année, j’ai essayé de lister les (nombreuses) nouveautés Hard Rock/Metal, reçues ou découvertes sur le saintement. Des disques qui m’ont marqué et que j’ai réécouté avec grand plaisir. Sans avoir fait de classement au préalable, j’ai pris la liberté de faire un top 10, puis je me suis rendu compte avoir assuré : "Cet album fera partie de mon top 10" au moins 60 fois, d’autant plus qu’il y a eu plein de grands disques, particulièrement cette année. Donc j’ai opté pour un top 30, très éclectique, à partir de cette bonne somme d’albums… Bien sûr, cela n’implique que mes goûts personnels. 
Au fur et à mesure, certaines productions vont détrôner d’autres qui, donc, n’apparaitront pas dans cette liste. Pour les highlights, 2013 a vu la renaissance de Black Sabbath et Carcass, avec les meilleurs riffs pondus depuis plusieurs années, s'appuyant sur les meilleurs producteurs du genre, cependant, avec des membres primordiaux en moins. D'autres sorties très attendus, n'ont pas déçu les fans non plus. Tels ceux de Volbeat, Queens of the Stone Age ou le revival du grunge (toutefois, un peu heavy) d’Alice In Chains… mais il n’y pas que ça.

NB: Vous pouvez écouter les albums en intégralité, en streaming, en cliquant sur le titre d'album.

30- Killswitch Engage: Disarm the Descent (Roadrunner) 
29- Fuck the Facts: Amer (Autoprod)
28- Lord Dying: Summon the Faithless (Relapse)
27- Tribulation: The Formulas of Death (Ajna Offensive/Invictus Productions)
26- Earthless: From the Ages (Tee Pee)
25- Inquisition: Obscure Verses of the Multiverse (Season of Mist)
24- In Solitude: Sister (Metal Blade) 
23- Misery Signals: Absent Light (Basick Records)
22- Protest the Hero: Volition (Vagrant/Underground Operations)
21- Blindead: Absence (Mystic Production)
20- All Pigs Must Die: Nothing Violates this Nature (Southern Lord Recordings)
19- Amorphis Circle (Nuclear Blast)
18- Russian Circle: Memorial (Sargent House)
17- Annihilator Feast (UDR)
16- Haken The Mountain (Inside Out/Century Media) 
15- Watain The Wild Hunt (Century Media) 
14- Violator Scenarios of Brutality (Kill Again Records) 
13- The Dillinger Escape Plan One of Us is the Killer (Party Smasher Inc./Sumerian Records): Que l’on kiffe le math-core ou pas, le coté expérimental, jazzy et barbare, à la fois, fait réagir. The Dillinger Escape Plan ont su concilier, dans leurs derniers disques, le noise structuré, la violence sonore avec les chorus accrocheurs et encore plus de voix clean du frontman Greg Puciato. Ils sont rentrés en studio jamer et ça a donné ce One of us is the killer. Ils maintiennent intact leur esprit mathcore rythmiquement complexe, robuste et virulent. Ce qui est bon quand on aime le bruit épileptique de DEP, c’est le sourire que ça procure. Pas vous?


12- Orphaned Land All is One (Century Media): Le groupe israélien continue à semer la paix avec ses messages de convivialité et d'amour entre les peuples et les religions, à travers son metal progressif oriental. De plus en plus mûr, ils sont les maitres incontestés dans ce sous-genre. Ils démontrent une continuité dans leur démarche créative, avec une grandiose orchestration symphonique, en appui. Sans forcément se répéter, ils puisent dans le patrimoine culturel de leur région et proposent des réarrangements originaux fort plaisants et accessible à tout le monde.


11- Cult of Luna Vertikal (Indie Recordings): Une pochette déroutante et minimaliste notifiant le titre de l’album. Depuis le séparation de Isis, CoL a bien pris le relais du mouvement post-metal. Une atmosphère transcendante…verticale. En 10 ans d'expérimentation dans le metal progressif, le septet a pondu ce qui est à mon avis leur meilleur album.


10- Magic Circle S/T: Ces enfants de Lucifer nous viennent de Boston où ils ont déjà fait partie de plusieurs formations de styles variés, très connus non seulement dans leur Massachusetts. Le prodigieux chanteur et multi instrumentiste, Brendan Radigan, a fait dans le hardcore avec The Rival Mob, ou XfilesX, etc. Les autres membres ne sont pas moins prolifiques et doués. Une excellente leçon d'ouverture d'esprit et d'habileté que nous démontre Magic Circle avec ce premier disque éponyme. Avis aux fans de Black Sabbath, Trouble,...
Mis à part ce projet de heavy doom, Magic Circle, une demo de true metal a vu le jour cette année avec Brendan au chant-Stone Dagger.


9- Gorguts Colored Sands (Season of Mist): Dans le visceral death metal, technique les néo-zélandais Ulcerate ont frappé très fort cette année. Je ne ferais aucune comparaison entre eux et Gorguts car la bande du vétéran du death technique, Luc Lemay frôle la perfection avec ce Colored Sands. On sent la maestría dés la première écoute. Ils ont réussi le parfait comme back. Technique, dissonant et dense. Si vous vous demandez à quoi ressemble le death metal dans cette décennie. Vous avez une ici grande référence. 

8- The Ocean Pelagial (Metal Blade/Pelagic Records): On plonge dans la beauté de cet océan et on se retrouve dans une bulle d’air. Un voyage dans les profondeurs du sublime. On se dit qu'avec ce genre d'évolutions d'idées progressives, il y a de l’espoir et du renouveau dans le Metal. Combinant les grooves syncopés avec des arrangements subtils pour un résultat fantastique… Un concept album mastodonTesque. 

7- The winery Dogs S/T (Loud & Proud): Un autre super groupe pour ce sacré Portnoy. Quand on est bon, on cherche à être bien accompagné, quitte à se casser la gueule plusieurs fois. Pour ce side project (à la base), pas besoin de plusieurs rotations du disque pour se rendre compte que ce premier album est un chef-d'œuvre. Il est vrai que c'est catchy et hyper mélodique mais ça ne manque pas de passages démonstratifs de la dextérité et de la virtuosité de ces trois bêtes. J'avais parlé de ces monstres ici.


6- Soilwork The Living Infinite (Nuclear Blast): Certains pourront crier à une influence claire de Devin Townsend dans ce dernier Soilwork, après la collaboration du batteur Dirk Verbeuren, surtout pour le coté expérimental. Ce qui est impressionnant avec cette machine à riff et à refrain suédoise, c’est que même après le départ de leur principal compositeur, le groupe n’a pas dérouté ses fans et a suivi une évolution constante. Ils ont sorti un des meilleurs albums de leur brillante carrière. Un double album de presque une heure et demie. Du très bon Soilwork.

5- ASG Blood Drive (Relapse): Des fois le titre d’un disque ou la pochette en disent beaucoup sur un groupe. ASG (All Systems Gone) ont attendu 4 albums et signer chez Relapse pour tenter de s'imposer dans la cour des grands. J'ose espèrer qu'après ce Blood Drive, ces américains mériteraient une très grande reconnaissance. Leur stoner rock vous flingue dés la première écoute et vous transpose dans les différents courants alternatifs des 90's. Bon, j’avoue que la pochette est chouette mais ce qui attire le plus, ce sont la touche "rock alternatif", une nette inspiration de la culture skate (dû peut être aux années passé chez Volcom) et d'autres ingrédients qui vont de l'abstrait du grunge au concret du southern rock. Une bonne claque.


4- Deafheaven Sunbather (Deathwish Inc.) : Du pink…euh, Black metal à la sauce shoegaze, screamo, megamélodique et post-touteslesmusiques. On use et abuse, souvent, d’étiquettes pour cataloguer ce que fait la bande de George Clarke (le chanteur). C'est un second album sexy, associé par beaucoup de critiques au mouvement "hipster". Et si on se concentrait sur le son, car le challenge relevé dans Sunbather par les san-franciscains est plus que réussi, en à peine trois ans de carrière. Une atmosphère froide très plaisante, un bon travail de composition, une excellente production (contrairement au précèdent Lp) et surtout le culot de mélanger plusieurs sous-genres. N’en déplaise aux black metalleux puristes, la touche emballante et romantique a tracé des lignes rouges avec l'école black metal norvégienne et ce qui est sûr, c’est que Sunbather est une pierre angulaire de l’école black metal américaine (#Agalloch).
3- October Tide Tunnel of No Light (Pulverised Records): C'est le 4ème chapitre de ces suédois. Crée en '95 en tant que side project par deux Katatonia, Jonas Renkse et Fred Norman. Ce dernier le reforme en 2009 après avoir quitté son groupe. Il sort un disque, sans Renkse, chez Candelight. Puis, il recompose le band et appelle son ami et ancien Katatonia, Mattias Norrman et signe chez Pulverised. Voila pour les grandes lignes d'Octobre Tide, après les dix années sabbatique ('99-'09). Depuis la sortie de Tunnel of no Light en mars, il n’a pas quitté ma playlist. C'est que je cherchais la petite bête, au début. Au bout d'un moment, j'ai arrêté de pinailler. Verdict: October Tide n'est pas un groupe secondaire. Du doom death basique mais très solide, efficace et maitrisé à la perfection. On a ici un des meilleurs jeux harmoniques de guitares de l’année. Une valeur sûre.


2- Vulture Industries The Tower (Season of Mist): Du haut de leur tour, les cinq gars de Vulture Industries assène un chef-d’œuvre qu’il faut savoir apprécier. Ces norvégiens oeuvrent dans l'expérimental et c'est légitime qu'ils continuent d'évoluer artistiquement et sortir du peloton avant-gardiste norvégien. Une réalisation versatile, imaginative et armée d’une liberté démesurée. Ce troisième album, The tower, nous entraine dans un monde à la fois fantastique et burlesque qui nous tient en haleine. To be continued !


1-* Ghost BC: Infestissumam (Loma Vista Recordings): Si vous n'aimez pas son deuxième bébé, le clergé vous maudira… à vie.

* Beastmilk Climax (Svart Records): C'est le dernier opus à atterrir dans cette liste. Il est sorti le 29 novembre, chez le label finlandais Svart records et il tourne encore à fond chez moi. Un album pour cet hiver, très dark, des mélodies envoutantes avec une voix clair magnifique et une touche goth, faisant penser à Joy Division ou Echo & the Bunnymen. Les zikos disent faire de "l'Apocalyptic post-punk", soit. Ils "surfent l'apocalypse". Chaque mélodie de ce disque est une hymne. 
10 tubes enregistrés au GodCity Studio avec Kurt Ballou (Converge).
Beastmilk, you win !